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Raildusud : l'observateur ferroviaire du grand Sud-Est
20 juillet 2023

Fret ferroviaire en France : tendance positive depuis trois ans mais prix de l'énergie, grèves et sous-investissements menacent

 Les nouvelles sont contrastées du côté du fret ferroviaire en France. Si la part de marché du rail a crû à 11 %, gagnant deux points par rapport à 2019, les professionnels du transport de TLF estiment  que sans une réforme de la conception des sillons et de nouvelles plateformes multimodales, le doublement de la part modale du rail à l’horizon 2030 restera un vœu pieux. D’autant que les dernières  tendances, impactées par les grèves et l’envolée des prix de l’énergie, ont un impact ce printemps très inquiétant sur le trafic fret ferroviaire en France, ainsi que l’a rapporté le président de l’alliance 4F (Fret ferroviaire français du futur), Raphaël Doutrebente devant le Sénat. Le patron des chemins de fer suisses Vincent Ducros a déploré pour sa part devant le Club VRT que la France ait séparé exploitation et infrastructure et affiche un retard dramatique en matière de qualité du réseau.

 Dans un entretien publié par Transportinfo.fr, Jérôme Douy, directeur délégué de l’organisation patronale «Transport et Logistique de France » (TLF) pour les pôles multimodal, développement durable et logistique urbaine explique au journaliste  Marc Fressoz que les engagements pris par l’Etat pour aider le fret ferroviaire vont dans le bon sens : « Nous constatons une réelle volonté des acteurs publics d’améliorer la qualité de service et de développer le rail. SNCF Réseau travaille par exemple sur des outils plus adaptés pour les affectations des sillons. L’État a pris des engagements financiers pour le fret et un schéma pour implanter de nouveaux terminaux de combiné est en cours ».

La question de l’avenir de Fret SNCF préoccupe les professionnels de TLF

 Jérôme Douy travaille chez TLF sur ce sujet avec le président de la commission ferroviaire et directeur général, Jean-Philippe Delmont, par ailleurs dirigeant de VTG Rail Logistique France, spécialiste du transport ferroviaire de fret avec ses 84.000 wagons et 5.000 citernes qui parcourent les réseaux ferrés d’Europe.

 Concernant le sort de la filiale du groupe SNCF menacée par Bruxelles, Jérôme Douy estime ne pas pouvoir envisager que l’Etat « laisse Fret SNCF disparaître », tout en notant que d’autres tractionnaires sont présents. Rappelons que les importantes aides publiques à Fret SNCF ont été condamnées par la Commission européenne au nom de la « concurrence libre et non faussée ». L’Etat envisage en conséquence de l’obliger à abandonner les trains multimodaux, ceux dont la croissance est la plus rapide, à ses divers concurrents (ou filiales au statut privé ?) pour ne conserver que les trains de lotissement, qui sont structurellement handicapés par la rétraction continue du réseau capillaire et la diminution drastiques du nombre de triages. (1)

Miramas

Triage de Miramas. Entre les ports marseillais et les lignes rayonnant vers la vallée du Rhône, le Sud-Ouest et la Provence sa situation est stratégique. Un temps menacé, sa relance et sa modernisation sont en cours. Il reste toutefois de nombreuses autres points nodaux fret (triages, chantiers multimodaux) à réactiver ou créer.

 On rappellera qu’au début des années 2000, Fret SNCF a purement et simplement supprimé son service de « wagons isolés », décision qui entraîné la fermeture de centaines de gares fret régionales et d’embranchements particulier, tels celui de l’usine Syngenta à proximité de Lunel (Hérault) qui recevait quelques wagons depuis la Suisse chaque semaine, pour ne prendre qu’un exemple. Ces suppressions ont, par effet domino, entraîné la suppression de présence humaine polyvalente dans les petites gares, sans parler des fermetures de lignes. Depuis peu, fret SNCF a toutefois tenté de relancer ce type de service, désormais baptisé « Multi Lots Multi Clients », qui connaît un certain succès mais sur un réseau largement amputé.

Faciliter l’accès aux transferts modaux, axe de la campagne de TLF

 Jérôme Douy insiste sur l’importante campagne de TLF auprès de ses adhérents destinée à faciliter l’accès aux transferts modaux de la route vers le rail et la voie d’eau, démontrant ainsi à l’Etat la participation du secteur à l’effort collectif. Il diffuse depuis peu auprès de ses adhérents un guide sur le fonctionnement de la logistique ferroviaire. « C’était assez naturel, explique-t-il, car nous comptons dans nos rangs des transporteurs, des organisateurs de transport, des logisticiens, des architectes de solutions logistiques… ». « En 2021, poursuit-il, nous avions défini la feuille de route de la logistique ferroviaire qui traçait les grands axes de notre commission ferroviaire. La pédagogie est ressortie comme une demande importante. » Il relève que beaucoup d’adhérents de TLF ont fait le choix de la route « pour des questions de facilité » et qu’il convient « d’outiller » les organisateurs de transport pour qu’ils puissent proposer toutes les solutions modales. Il regrette que les cursus de formation de TLF aient été plutôt tournés vers la route jusqu’à présent.

 Le responsable de TLF note « plus qu’un frémissement » dans le report modal vers le rail et la voie d’eau, qui ne tient pas seulement des nouvelles contraintes liées au concept et aux réglementations de la « responsabilité sociétale des entreprises » (RSE): « Au regard de la complexité de la transition énergétique pour les véhicules lourds ou encore du manque de chauffeurs, il est plus simple de basculer certains trafics sur le rail. »  C’est ainsi, constate TLF, que la part modale du ferroviaire est passée de 9 % en 2019 à 11 % aujourd’hui. Mieux, la tendance s’amplifie puisque, explique Jérôme Douy, « le nombre de sillons commandés est en hausse de 10 % pour le fret conventionnel et de 19 % pour le combiné qui, en tonnes-kilomètres, progresse de 12 % depuis 2022 ».

DSCN2216Convoi de citernes en transit à Avignon Centre. Le nombre de sillons commandés bondit encore. Mais le retournement dû au prix de l'énergie, aux grèves au aux plages travaux annoncées va-t-il permettre aux entreprises ferroviaires de concrétiser leurs réservations ? ©RDS 

Le syndicat des entreprises Transport et Logistique de France représente l’ensemble des métiers de la chaîne transport-logistique, promeut et défend les intérêts de la profession auprès des pouvoirs publics, du local à l’international. Sa commission ferroviaire, explique le site de TLF, « est constituée de représentants d’entreprises commissionnaires de transport ferroviaire qui s’emploient chaque trimestre à valoriser les modes massifiés, tant auprès des entreprises que des pouvoirs publics, et participer à l’élaboration du cadre social, juridique et règlementaire de l’activité ferroviaire ».

Devant les sénateurs Raphaël Doutrebente, président de 4F, alerte sur un retournement de situation

 La situation, toutefois, après s’être améliorée,  se dégrade depuis ce printemps, a alerté le président de l’alliance 4F, Raphaël Doutrebente. « 4F » réunit tous les acteurs du fret ferroviaire, des tractionnaires aux logisticiens. TLF est au demeurant l’un de ses adhérents. (2)

 « Depuis juillet, en raison de difficultés inédites – le coût de l’énergie et quatre mois de grèves – on enregistre une chute de 19,6 % du fret (ferroviaire, NDLR) conventionnel et de 23,7 % du combiné », a déclaré le président de 4F, ce 11 juillet, devant la commission sénatoriale de l’aménagement du territoire. Cette chute spectaculaire contraste fortement avec la tendance chez les voisins européens de la France : « Simultanément, la hausse est de 22 % en Italie », a relevé Raphaël Doutrebente.

 Cette situation est pour partie conjoncturelle mais pourrait devenir structurelle si le climat social désastreux qui règne à la SNCF – et singulièrement à SNCF Réseau, qui fut un acteur décisif de la paralysie du réseau lors des grèves récentes – ne s’améliorait pas. L’autre menace qui risque d’entraver une reprise de la croissance du fret ferroviaire est l’état désastreux du réseau classique. Rappelons que les lignes nouvelles françaises n’acceptent aucune circulation fret – au contraire de certaines importantes lignes nouvelles allemandes - à l’exception des 60 km de la section mixte du Contournement de Nîmes et Montpellier.

DSCN0613Viaduc du Contournement de Nîmes et Montpellier franchissant la ligne 3 du tramway de Montpellier, à l'est de l'ouvrage enjambant le fleuve côter Lez. Le CNM permet la cohabitation fret-voyageurs, mais avec une vitesse maximale our l'instant limitée à 220km/h pour les circulations voyageurs. ©RDS 

 Raphaël Doutrebente a asséné des chiffres calamiteux au sujet de l’investissement public dans la maintenance et la modernisation du réseau. Le chiffre est de 45 € par habitant en France alors qu’il est treize fois plus important aux Pays-Bas, neuf fois plus important en Suisse, deux fois plus important en Allemagne et en Italie, pays comparables en terme de taille et de population.

Ce sous-investissement public induit un retard dans les performances du réseau – archaïsme de la gestion du trafic, limitations de vitesse… -, un impact plus important des travaux sur les circulations, SNCF Réseau étant souvent obligé de réaliser des économies sur la conception des chantiers et la poursuite de la dramatique politique de fermetures de lignes de desserte fine du territoire.

Le verdict sans appel du patron des chemins de fer suisses, Vincent Ducros

 Nous terminerons en évoquant le point de vue décoiffant  de Vincent Durcos,  directeur général des Chemins de fer fédéraux suisse (CFF). Devant le Club VRT (« Ville, Rail et Transports », groupe La Vie du Rail), le patron du réseau helvétique a dénoncé ceux qui ont théorisé et appliqué la séparation de l’infrastructure et de l’exploitation en France, à savoir la Commission européenne (qu’il s’est gardé de citer) appliquant les traités européens conçus par les gouvernements. (3)

 Vincent Ducros a estimé que la président de la SNCF Jean-Pierre Farandou, au demeurant cheminot expérimenté, « n’a aucun moyen » : « Regardez l’état du réseau ferroviaire français II a encore 14.000 systèmes d’enclenchement. Les investissements n'ont pas suivi ».  Le patron des CFF a ajouté : « Chez nous, il ne reste plus que quatre centres de gestion du trafic, tout le reste est centralisé. Désormais, nous allons vers une nouvelle génération digitale pour les aiguillages. La France dispose de plus de 30.000 km de lignes (chiffre d’après nous notablement surestimé, NDLR), alors que nous en avons 7.000 et la SNCF doit entretenir son réseau avec un tiers de notre budget. le comprends que le système ne soit pas plus fiable avec les moyens dont il dispose. »

DSCN0631Manoeuvres fret ferroviaire en gare de Sierre (Valais) au service de l'embranchement de l'usine d'aluminium Constellium Valais SA sur la ligne Lausanne-Brigue. On notera l'excellent état des voies du faisceau fret. A Issoire (Auvergne), l'usine d'aluminium Constellium a renoncé au rail malgré  l'existence d'un embranchement particulier sur la ligne Nîmes-Clermont-Ferrand... ©RDS 

 La superficie de la Suisse est de 41.285 km2, inférieure à celle de la région voisine Auvergne-Rhône-Alpes (69.711 km2) et treize fois inférieur à celle de la France métropolitaine (543.940 km2).

 Laurent Fauviau, membre du bureau du Comité d’entreprise européen de la SNCF, souligne que côté suisse « un fonds pérenne permet de consacrer chaque année 4,5 milliards de francs suisses en entretien et en développement », ce qui permet « une planification des investissements à très long terme » dans le respect de « l’intégration de l’exploitation des trains et de l'infrastructure ».  Ce fonds a été ratifié par une votation populaire.

- - - - -

(1) Lien vers l'intégralité de l'entretien de M. Douy, réalisé par Marc Fressoz :

Jérôme Douy (TLF) : " Je vois mal l'Etat laisser Fret SNCF disparaître "

Face à un vrai besoin du secteur du TRM, TLF accentue ses efforts pour acculturer ses adhérents au rail et à la voie d'eau comme l'explique Jérôme Douy directeur délégué des pôles multimodal, développement durable et logistique urbaine [...]

https://www.transportinfo.fr

(2) Lien vers la retransmission de l'audition de M. Doutrebente par la commission sénatoriale : 

(3) Lien vers la retranscription de l'intervention de M. Ducros par "Ville, Rail & Transports" (accès payant) :

"Un système qui sépare l'exploitation des trains de l'infrastructure ne marche pas", affirme le PDG des CFF - Ville, Rail et Transports

Vincent Ducrot dirige depuis avril 2020 l'une des plus prestigieuses compagnies ferroviaires : les CFF, connus pour la ponctualité de leurs trains, leur fiabilité et la satisfaction de leurs clients.

https://www.ville-rail-transports.com

 

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Commentaires
J
Excellente analyse, merci DU65.<br /> <br /> Sinon en ce qui concerne l'attelage automatique et la télécommande des engins, les partenaires sociaux n'y sont pour pas grand chose.<br /> <br /> Pour l'attelage automatique "fret" il aurait fallut une entente au sein de de l'Europe via l'UIC (pour les RIC Europ en tout cas)<br /> <br /> Pour la télécommande, elle a été appliquée, surtout au niveau de la manœuvre sans supprimer personne puisqu'il fallait bien quelqu'un pour manipuler la télécommande (et les appareils de voie...).<br /> <br /> Également pour commander une machine de renfort au milieu ou en queue d'une rame. Là, l'abandon ou le report est plus mystérieux.<br /> <br /> Plus simplement les trains lourds ayant disparu du paysage, la nécessité a sans doute disparu avec.
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D
La France n'en finit pas avec les délires du type plan Guillaumat qui voulait réduire le réseau voyageurs à 49 gares et certains ont pensé faire la même ânerie pour le fret en dévoyant le principe de Pareto. Schématiquement on constate que 20% des lignes supportent 80% du tonnage transporté, donc on conclut (trop) rapidement qu'on peut laisser tomber le reste. <br /> <br /> Sauf que quand on analyse le problème du côté du trafic, les 2/3 des wagons empruntaient une ligne capillaire (les horribles UIC 9 SV qu'on voulait faire disparaître). Or pour le fret c'est un peu comme pour les voyageurs: quand on impose un transbordement pour quelques dizaines de km de desserte terminale, c'est très souvent la totalité du trajet qui passe à la route. <br /> <br /> Si lors des premières vagues de contraction du réseau capillaire (1987 et 1992), la cause première était souvent la désindustrialisation locale couplée à une évaporation du trafic diffus, les fermetures après 2013 sont souvent le fait de la décrépitude des lignes en question, pas du manque de trafic. La ligne de la Brévenne en est une illustration criante, la SNCF n'arrive même plus à transporter les cailloux qui sont pourtant un trafic rémunérateur, tout comme les produits sidérurgiques (on pense à la ligne des Causses).<br /> <br /> Outre le peu de volonté pour entretenir le réseau capillaire, certains gains de productivité potentiels ont été ignorés (comme l'attelage automatique ou la télécommande des locomotives) probablement pour préserver la paix sociale. <br /> <br /> Les solutions alternatives avec les OFP (opérateurs fret de proximité) ont souvent buté sur la difficulté à assurer le trafic longue distance. Une fois les wagons collectés sur une desserte terminale, il faut trouver un opérateur capable de les intégrer dans un train à long parcours pour les amener à destination. Or ce schéma de fonctionnement n'a pas été prévu au moment de la libéralisation et des collaborations de ce type ne se sont produites qu'en de rares occasions (type TPCF/RDT13). <br /> <br /> Si on doit critiquer quelque chose dans l'organisation du système c'est la séparation par activité qui est poussée jusque dans le réseau. Quand on rénove une ligne aujourd'hui, c'est soit pour le TER soit pour le fret. quand c'est pour le TER, les débords sont souvent supprimés au nom de la "simplification des installations" ce qui rend tout retour du fret forcément très coûteux. Cela supposerait aussi de prévoir des évitements et des cantons de signalisation pour insérer une desserte fret dans la trame TER (voir la rénovation prévue de la ligne de Luchon, ou celle de Bessèges). La France n'est pas prête culturellement pour les "ghost trains" britanniques, ce trains de fret qui circulent en solo la nuit et s'arrêtent parfois en pleine voie pour charger/décharger quand une ligne est désertée de ses trains de voyageurs.<br /> <br /> Quand c'est pour le fret qu'on rénove, on se garde bien d'étudier le potentiel voyageur et on repose des rails courts avec pour objectif une VL de 40km/h qui obligera à un second RVB dans le cas d'une réouverture aux voyageurs. Il n'y a qu'à voir comment on prévoit de refaire Tarbes Bagnères de Bigorre.<br /> <br /> Bref on peut toujours critiquer l'opérateur mais on voit bien que derrière chaque décision, le politique n'est pas très volontariste pour le chemin de fer car outre les cordons de la bourse, il a aussi un rôle dans la définition du cadre de fonctionnement.
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J
Il est un peu trop facile de reporter systématiquement la responsabilité de la chute du fret sur les grévistes.<br /> <br /> Sans aucune grève j'ai vu des trafic s'arrêter net simplement du fait de décisions gouvernementales aux conséquences non évaluées...<br /> <br /> Évidemment, les routiers nettement moins "surveillés" se sont engouffrés dans la brèche ainsi créée.<br /> <br /> C'est la règle normale de la libre concurrence voulue par l'UE...
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S
Pour ce qui est du "secteur Est", région Bourgogne Franche-Comté, il est inadmissible que la ligne (Mulhouse) Belfort - Dijon n' ait pas été adaptée au gabarit B+ (ou GB1) - surtout que le tunnel de Saint-Lamain (Ligne du Revermont) l' est déjà depuis l' électrification de cet axe Jurassien (1995) . Pour ce qui est de la "Ligne 4" (Paris - Mulhouse via Troyes et Vesoul), il serait logique d' électrifier au moins jusqu' à Chalindrey (axe Paris - Dijon alternatif au PLM via Laroche), puis par la suite la section Haut-Saônoise, en axe alternatif Belfort - Dijon à celui via Besançon et Dole . Mais, pour tout ça, il faudrait une politique ferroviaire ambitieuse dans ce pays, en prenant exemple à nos voisins Suisses (un rêve).
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C
Si le FRET SNCF est si mal en point, il ne faut pas chercher d'où ça vient.... les grèves à répétition n'ont plus permis d'assurer la ponctualité des transferts ferroviaires, ce qui a fait le bonheur des transports routiers et par conséquence le développement de la polution. C.Q.F.D !
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Raildusud : l'observateur ferroviaire du grand Sud-Est
  • Le chemin de fer est indispensable à toutes nos villes et ne doit pas être l'apanage de la seule région-capitale. Les lignes transversales, régionales et interrégionales doivent contribuer à une France multipolaire, équitable au plan social et territorial.
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