Appel à projets : Lyon et Avignon jouent le tramway, Montpellier les BHNS, Grenoble les bus et… le téléphérique
Les résultats de l’appel à projet gouvernemental pour un cofinancement par l’Etat d’infrastructures de transports publics hors Ile-de-France, réclamé depuis plusieurs années par la Fédération nationale des associations d’usagers des transports, ont été publiés. Dans les trois régions d’étude de Raildusud, Auvergne-Rhône-Alpes, Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur, il répond à des demandes majoritairement ciblées sur des lignes de BHNS, avec l’exception lyonnaise d’une forte orientation vers le tramway. Grenoble, Montpellier, Toulon ou Nîmes n’ont présenté aucun projet de ligne ferrée (tramway).
Notons que l’agglomération de Lyon, outre ses projets de tramway, se voit gratifiée via la région Auvergne-Rhône-Alpes d’un financement d’Etat pour la pittoresque conversion de l’ancienne ligne ferroviaire de Trévoux, à voie unique, en ligne de bus « à haut niveau de service ». Marseille enfin aligne des projets relevant d’autres aides de l’Etat.
Les conditions et principes des subventions d’Etat de cet « appel à projets »
L’aide de l’État au titre de cet appel à projets porte sur le volet infrastructures, indique le communiqué ministériel. L’enveloppe d’aides prévue initialement s’élevait à 450 millions d’euros. Elle a été doublée, portée à 900 M€ en raison de l’impact massif de la pandémie sur le secteur du transport public. La mise en place de la gratuité sur certains réseaux, tel celui de Montpellier, alourdira encore considérablement la facture, et de façon durable.
Avec 900 M€ au total – pour toute la France hors Ile-de-France et Marseille – il s’agit, insiste le ministère, du plus gros montant accordé dans l’histoire des appels à projets sur les transports collectifs en site propre. Mais en fait ce montant correspond à ceux de deux appels à projets cumulés puisqu’aucun n’avait été lancé par l’Etat depuis 2013, soit sept ans (l’actuel a été lancé en 2020). Les trois précédents avaient et lancés en 2008, 2010 et 2013, soit à des intervalles de deux et trois années.
Rame de la ligne T2 virant au pied du siège du conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes, son nouveau terminus (Hôtel de Région-Montrochet) après son extension au sud de la gare de Perrache. Au premier plan, les voies de la ligne T1 qui vers son terminus Debourg, amorce de la ligne T6 qui effectuera une boucle vers le nord par l'est. Lyon joue le maillage par le tramway, laissant de côté l'extension du métro mais tenant bon sur le projet très controversé de téléphérique. ©RDS
Les taux de subvention attribués aux projets retenus sont variables, en fonction de l’intérêt des projets et de différents bonus attribués sur les thématiques incluant, pour les transports collectifs en site propre : la desserte des quartiers prioritaires de la politique de la ville, une agglomération concernée par une future zone à faibles émissions mobilité, l’éventuelle utilisation de véhicules routiers zéro émission et une politique d’urbanisme en lien avec le projet de transport. Pour les pôles d’échanges multimodaux (PEM), le critère est celui d’une localisation au sein d’une communauté de communes.
Le ministère de la Transition écologique indique qu’en dehors de la métropole Aix-Marseille-Provence, qui avait proposé 12 projets, 187 dossiers de candidature avaient été déposés avant la date limite de candidature de fin avril 2021. « Ils concernent pour 103 d’entre eux des projets de transports collectifs en site propre, et pour les 84 autres des projets de pôles d’échanges multimodaux » soit, poursuit-il, « un nombre très élevé de candidatures qui démontre l’engagement des territoires, partout en France, de continuer à investir dans le champ de la mobilité durable ». Il trahit aussi le retard pris par cet appel à projets, sept ans après le précédent.
Les différentes candidatures « ont été instruites par les services de l’État et examinées par un jury technique ». Les subventions de l’État seront délivrées par l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF) après conventionnement avec le porteur de projet. Pour bénéficier de ces subventions, les travaux devront démarrer avant fin 2025.
Au total, 95 projets de transports collectifs en site propre, ferroviaires ou routiers en site protégé, ont été sélectionnés, dont 18 dossiers de création ou d’extension de ligne de tramway, pour 858 M€ de subventions. Côté pôle d’échanges multimodaux, 64 projets ont été retenus pour 42 M€ de subventions. Sept projets de transports en site propre bénéficient du montant de subvention plafond de 40 M€ à Caen, Le Havre, Lille (x 2), Saint-Denis de La Réunion, Tours et Toulon.
En Auvergne-Rhône-Alpes, Lyon mise sur le tramway, Montpellier sur le BHNS, Grenoble joue le téléphérique
En région Auvergne-Rhône-Alpes, le syndicat Sytral (Lyon Métropole et Nouveau Rhône) continue de jouer la partition du tramway plutôt que du métro. Il obtient de l’Etat des subventions pour la T10 Vénissieux-Gerland (15,8 M€), l’augmentation de capacité des T1 et T2 actuellement exploitées en rames de 30 m de longueur (3 M€), la ligne T6 Nord (16,97 M€), la ligne T9 Villeurbanne-Vaulx-en-Velin (33,8 M€). Pour autant, le projet très controversé de téléphérique Francheville-Lyon obtient 7,01 M€.
Des lignes de bus obtiennent des crédits d’Etat sur le périmètre du Sytral : 1,94 M€ pour leur amélioration globale, 2,84 M€ pour « les lignes de bus centre-est 1 et 2 ». La région Auvergne-Rhône-Alpes obtient quant à elle 9,73 M€ pour transformer l’ex-voie unique ferroviaire Sathonay-Trévoux (sur la rive gauche de la Saône) en voie routière pour bus à haut niveau de service. Ce choix routier a suscité de vives critiques d’associations… et de techniciens qui anticipent les difficultés à faire rouler et se croiser des véhicules routiers sur une telle plate-forme dotée en particulier de cinq viaducs à voie unique pour trains d’un gabarit de 3 m de largeur environ. Ces viaducs affichent des longueurs, du sud au nord, de 112 m, 98 m, 41 m, 144 m et 135 m (le célèbre viaduc en treillis métallique de Rochetaillée).
La métropole de Clermont-Ferrand continue de tourner le dos au tramway sur fer puisqu’elle n’a sollicité – et obtenu – que des subventions pour deux lignes de BHNS, ce bus à haut niveau de service dont le coût sur le long terme est aussi élevé que celui d’une ligne de tramway : 21,59 M€ pour les lignes B et C, la ligne A étant exploitée en véhicule sur pneus guidé par rail central.
Le Pays de Gex, dans la France voisine au nord de Genève, obtient 4,67 M€ pour l’extension du tramway de Genève à voie métrique côté français jusqu’à Ferney-Voltaire, ainsi que 0,84 M€ pour une ligne de bus Saint-Genis-Pouilly à Meyrin.
Rame de la ligne 2 des tramways de Grenoble place Sainte-Claire. L'extension vers la rive droite de l'Isère dans la vallée du Grésivaudan est réservée à un projet de BHNS malgré les demandes pressantes des associations pour le mode ferroviaire. Elle pourrait être amorcée par antenne de la ligne 3 ou antenne de la ligne 2. ©RDS
Grenoble et sa périphérie, avec leur nouveau syndicat dédié aux transports, le SMMAG, se distinguent parmi les métropoles pour leur absence totale de projets d’extensions de lignes de tramway, malgré de fortes demandes sur trois branches du « Y grenoblois ». Seul le projet controversé de téléphérique reliant Fontaine à Saint-Martin-le-Vinoux via la presqu’île technologique de Grenoble a été présenté et a obtenu 5,11 M€ sur un devis initial de quelque 65 M€ pour un parcours total de seulement 3,7 km. Ce téléphérique affiche ainsi le coût kilométrique initial considérable de 17,6 M€/km, sans compter sa coûteuse maintenance (frais techniques, interruptions) inhérente à ce type de système. Grenoble, comme Lyon, joue ainsi un jeu dangereux.
Notons qu’à Grenoble, les demandes des associations d’usagers (ADTC…) et des communes concernées d’extensions du réseau de tramway sont nombreuses. Au sud vers Pont-de-Claix pour la ligne E qui s’arrête brusquement à Louise-Michel en plein centre de la voirie, imposant des correspondances pénalisantes tram-bus sur cet axe rectiligne qui court du nord au sud sur quelque 12 km (cours Jean-Jaurès, de la Libération, Saint-André). Au nord-ouest de la ligne A depuis Fontaine-La Poya vers Sassenage, où fut organisé un référendum local demandant l’extension du tramway. Au nord-est avec la demande formulée par l’ADTC d’une antenne tramway amorcée sur la ligne D à proximité du Stade des Alpes (ou à partir de la ligne B à Grand Sablon ?) vers La Tronche, Meylan, Montbonnot.
Terminus Louise Michel de la ligne E du tramway de Grenoble, en milieu de voirie, avec correspondance bus pour poursuivre le trajet vers Pont-de-Claix. La prolongation vers le sud sur l'axe magistral nord-sud de l'agglomération n'est pas à l'ordre du jour pour l'instant. Pourtant, l'urbanisation est importante et l'environnement dégradé. La ligne à voie unique vers Veynes, parallèle, ne saurait assurer la même fonction. ©RDS
Grenoble a par ailleurs obtenu des subventions pour cinq pôles d’échanges multimodaux (Domène avec réouverture de l’arrêt TER, Brignoux gare, Goncelin gare, La Buisse-Mauvernais au sud-est de Voiron pour échanges route-route, Voreppe-l’Île-Rose), chacun dotés de subventions échelonnées en 0,11 et 0,54 M€. Au total, l’aire grenobloise obtient 8,78 M€ soit près de dix fois moins que l’aire lyonnaise, qui affiche 82 M€ de subventions.
Saint-Etienne, qui vient de mettre en service sa troisième ligne de tramway, obtient encore moins avec deux projets retenus : l’aménagement du BHNS Chronobus M6+ et le PEM de La Terrasse (tramways-TER-bus). Annemasse, La Roche-sur-Foron, le Cœur de Tarentaise et Thonon obtiennent pour des lignes de bus ou des PEM.
En Occitanie, un chapelet de PEM, des BHNS mais aucun projet de tramway
L’Occitanie, région d’élection du Premier ministre Jean Castex, se distingue dans le cadre de cet appel à projets par l’absence totale de nouvelles infrastructures ferroviaires urbaines. Ni Toulouse, ni Montpellier, ni Nîmes, ni Béziers ne font appel aux subventions de l’Etat pour étendre ou créer des réseaux de tramway.
Toulouse obtient 1,59 M€ pour sa ligne de bus « Linéo 12 » Borderouge-Rangueil et 2,13 M€ pour sa ligne de bus express Muret-Basso-Combo. A Basso-Combo, terminus de la ligne 1 du mini-métro VAL l’aménagement d’un PEM obtient 1,87 M€. Le syndicat SMTC de Toulouse, il est vrai, affiche des finances problématiques et s’apprête à devoir mener à bien la nouvelle ligne 3, de technique lourde métro sur fer. Toujours pour Toulouse, mais au titre de la région Occitanie, l’aménagement du PEM de la gare Matabiau obtient 1,87 M€.
Rame de la ligne 2 du tramway de Montpellier à proximité de la gare Saint-Roch. On relève l'hyperdensification, tant en habitats qu'en bureaux, autour de cette gare ferroviaire pourtant délestée d'une partie de son offre TGV basculée à la périphérie de la ville, au-delà des autoroutes, à la gare Sud-de-France. Un projet déjà ancien d'extension de cette ligne 2 au-delà de Saint-Jean-de-Védas, jusqu'à Fabrègues et Poussan, permettrait de desservir des populations éloignées en raison de la cherté de l'immobilier. Ce projet est enterré. ©RDS
La métropole de Montpellier, qui poursuit les importants travaux de la future ligne 5 de son réseau de tramway et va devoir poursuivre, pour quelque 40 M€, la ligne 1 d’Odysseum à la gare excentrée et exclusivement TGV dénommée Sud-de-France, n’a présenté aucune demande de subvention pour des infrastructures ferroviaires urbaines. Pourtant, les extensions de la ligne 2 avec antenne vers Castries au nord-est et vers Fabrègues et Poussan au sud-ouest (projet déjà ancien sur l’ancienne ligne de Paulhan) et de la ligne 3 vers Juvignac autoroute au nord sont des demandes des populations concernées. Quant à l’extension de la ligne 3 au sud de Pérols-Etang de l’Or jusqu’à la mer, elle reste dans les limbes.
En revanche, Montpellier décroche le gros lot pour quatre lignes de BHNS, qui se voient attribuer un total de 20,06 M€ de subventions par l’Etat.
Nîmes, qui a renoncé au tramway malgré un projet au début des années 2000, a tout misé sur un chapelet de quatre PEM (Milhau gare, Marguerittes future gare TER rive droite du Rhône, Mas Lombard rotue-route à l’entrée est, Bernis route-route à l’entrée sud-ouest) et l’extension de sa ligne 1 de BHNS vers le sud (1,56 M€). Quatre autres PEM sont programmés, à Beaucaire, Vergèze-Codognan gare, Vauvert gare et Le Vigan. Sur la rive droite du Rhône, bientôt desservie par des TER, deux PEM sont retenus, ceux de Pont-Saint-Esprit et Bagnols-sur-Cèze. Le total des subventions de l’Etat pour ces dix PEM gardois atteint 2,33 M€.
Béziers obtient 1,53 M€ pour le PEM de sa gare. On peut espérer que l’intercommunalité n’aura pas besoin d’en financer un autre dans le cas où SNCF Réseau lui imposerait une gare-autoroute sur la future ligne nouvelle Montpellier-Perpignan. Béziers Méditerranée obtient aussi 0,82 M€ pour une ligne de BHNS. Tout près de là, Agde obtient 1,64 M€ pour le PEM de sa gare, dont l’importance est sous-estimée alors qu’elle est le point d’entrée de la considérable conurbation touristique incluant le Cap d’Agde. Sète obtient 2,54 M€ pour requalifier, en faveur des autobus, la RD2 vers la station thermale de Ballaruc, jadis reliée par fer à « l’Île singulière ».
Enfin, les intercommunalités d’Occitanie obtiennent des subventions d’Etat pour un dernier chapelet de PEM : Pézenas, Saverdun, Foix, Tarascon-sur-Ariège, Montastruc, Bram, Saint-Affrique, Grisolles.
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, Nice et Avignon misent sur le tramway, Toulon joue la route avec le BHNS
Les deux gros « morceaux » des subventions d’Etat pour les transports collectifs « en site propre » et les PEM vont à Nice et Toulon. Les deux cités maritimes jouent des partitions radicalement opposées.
Nice continue d’investir dans son puissant réseau de tramway et obtient 30,29 M€ pour sa future ligne T4 vers Cagnes-sur-Mer et 18,96 M€ pour sa T5 vers l’Ariane. Dans la série téléphériques, la métropole obtient 1,48 M€ pour son projet de liaison filaire au-dessus du Var pour relier Nice-Ouest à Saint-Laurent-du-Var. Enfin, un BHNS de « centre-ville » obtient 6,47 M€ de l’Etat.
A l’opposé Toulon, qui refuse obstinément toute solution tramway malgré la très forte concentration des flux est-ouest entre mer et montagne, joue la carte du BHNS. Pour son projet de ligne La Seyne-La Garde, la métropole obtient 40 M€ de l’Etat. Notons qu’une desserte directe par TER métropolitain entre ces deux extrémités de l’agglomération est à l’étude, sur le réseau ferré national.
Le Grand Avignon poursuit, lui, son projet de réseau de tramway pour ville moyenne – mais, en l’occurrence, très active. L’intercommunalité bi-départementale (Vaucluse et Gard) obtient 7,83 M€ pour l’extension de son réseau vers l’île Piot à l’ouest, avec vaste parc à voitures pour dissuasion, vers Saint-Lazare-Université Arendt à l’est, via Saint-Roch, la gare d’Avignon Centre et l’actuelle ligne 1. Cette dernière sera amorcée non plus à Saint-Roch mais à Jean-Jaurès, grâce à une antenne nouvelle située au début de l’axe gare-Palais des Papes.
Ci-dessus : rames de l'unique ligne du tramway d'Avignon à leur terminus Saint-Roch. La ligne devrait être prolongée au-delà jusqu'à l'Île-Pitot par le pont Daladier pour desservir un important parc relais. ©RDS
Ci-dessous : plan du futur réseau de deux lignes projeté par l'intercommunalité du Grand Avignon. (Doc. Wiki.vignonplayer)
Avignon obtient aussi une aide de 2,15 M€ afin d’aménager la voirie pour une navette express ouest-est Les Angles-Avignon, permettant de relier à la cité des Papes l’importante zone d’activité et de résidence située à l’ouest du Rhône, via les importants dénivelés de la rive droite du fleuve.
Le projet de navette routière Fréjus-Saint-Raphaël recevra 2,75 M€, le BHNS Grasse-Mouans-Sartoux, dans cette agglomération étouffée par la circulation routière, 4,89 M€. L’extension du réseau de bus Palmexpress à l’ouest de Cannes (La Bocca, Mandelieu…) recevra 1,33 M€. Enfin Brignoles, désertée par le chemin de fer depuis des décennies (ligne Gardanne-Carnoules fermée aux voyageurs depuis 1939) se verra gratifiée d’un PEM route-route pour 0,35 M€.
Sur l’ensemble de la France (hors région parisienne), les 900 millions d’euros de subventions d’Etat aux collectivités concernées se répartissent de la façon suivante selon les techniques : 7,63 M€ pour le mode métro (augmentation de la fréquence de la ligne A du mini-métro VAL) ; 468,64 M€ pour le mode tramway fer ; 278,3 M€ pour le mode routier (aménagements de voiries offrant divers degrés de priorité aux autobus) ; 13,59 M€ pour des téléphériques. Un peu plus de 131 M€ de subvention d’Etat iront aux pôles d’échange multimodaux, qu’ils soient ou non en contact avec un réseau ferroviaire. Il s’agit généralement d’aménagements de parcs à voitures contigus à des quais d’embarquement d’autobus, avec ou sans gare ou station de tramway à proximité. Le nombre de PEM route-route dans des localités ayant jadis été desservies par des lignes ferroviaires désormais fermées n’y laisse pas augurer une politique de rétablissements de liaisons par train.
A part, Marseille négocie directement ses aides avec Macron et l’Etat
Concernant Marseille, non citée dans le résultat de cet appel à projets, la métropole Aix-Marseille-Provence aligneprès de 2,3 milliards d’euros pour une douzaine de projets de transports et espère un cofinancement de l’Etat et ses partenaires à hauteur de 80 % dans le cadre du Plan de relance.Lors d’une récente visite à Marseille, lechef de l’Etat s’est engagé à dégager une enveloppe, assez hétérogène, d’un milliard d’euros dans le but de créer quatre lignes de tramway et cinq lignes de bus à haut niveau de service (BHNS). Catherine Pilat, présidente de la RTM, indiquait dans « 20 Minutes » : « Il promet 250 millions offerts entre guillemets, une sorte de cadeau présidentiel à la métropole. On devrait avoir le milliard en 2025 à peu près. Ce n’est pas demain quoi. Et c’est (le solde, NDLR) une avance à rembourser. Est-ce qu’on arrivera à tout financer ? ».
Sur la Canebière, une rame du tramway de Marseille. La ville, d'une surface deux fois et demi supérieure à celle de la ville de Paris, va devoir s'équiper de lignes à grande capacité pour mailler l'ensemble de son immense territoire. Le métro et le train semblent incontournables. ©RDS
Emmanuel Macron a annoncé lors de sa visite dans la métropole phocéenne en septembre que l’État est prêt à investir « un milliard d’euros, dont 250 millions d’euros en subventions » sur l’automatisation du métro, « quatre lignes de tramway et cinq lignes de bus à haut niveau de service ». On est loin de 80 % de 2,3 milliards d’euros. Le locataire de l’Elysée avait ajouté être « même prêt à ce qu’on fasse davantage et qu’on monte la part de contribution de l’État sur les projets de transports qui permettent de désenclaver les quartiers Nord et de relier le Nord au Sud ».
Le Président de la République avait également déclaré que « la mise en place d’un RER à la marseillaise va s’accélérer avec 300 millions d’euros dont 115 de la part de l’État ».
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(1) Lien vers le site gouvernemental de l’appel à projets 2020/2021 :
Le Mercredi 6 octobre 2021 Le Premier ministre a annoncé ce jour les lauréats de l'appel à projets lancé en décembre dernier pour les transports collectifs en site propre et pôles d'échanges multimodaux.
https://www.ecologie.gouv.fr