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Raildusud : l'observateur ferroviaire du grand Sud-Est
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24 octobre 2024

Millau, Saint-Flour : deux gares de la ligne Béziers-Neussargues illustrent l'abandon du Massif central

En couverture : façade de la gare de Saint-Flour (Cantal).

 S’il est une ligne ferroviaire qui illustre l’abandon des territoires par la puissance publique française, obsédée par son centralisme et sa métropolisation, c’est bien la ligne Béziers-Neussargues.

 Longue de 277 km, elle traverse quatre départements (Hérault, Aveyron, Lozère, Cantal), deux régions (Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes) et plusieurs agglomérations parmi lesquelles trois sous-préfectures : Béziers, 130.000 habitants (les statistiques sont celles des intercommunalités), Millau, 29.200 habitants, Saint-Flour, 23.400 habitants. Elle dessert aussi les cités de Bédarieux, 20.000 habitants, Séverac-le-Château (fusionnée dans Séverac-d’Aveyron), 14.500 habitants, Marvejols, 9.600 habitants, Saint-Chély-d’Apcher, 10.500 habitants, ainsi qu’un grand nombre de petits pays relativement isolés.

 Concédée à la Compagnie du Midi, elle eut initialement deux principales missions : assurer le plus court chemin pour transporter vins du Languedoc, produits alimentaires et charbon à longue distance, de même que les voyageurs venus du Massif central vers la métropole parisienne, mais aussi permettre une multitude de relations de cabotage intra-régionales, tant fret que voyageurs, dans cette région accidentée du sud et du centre du Massif central.

Arrêt en gare de Bédarieux d'un Intercités Béziers-Neussargues (Clermont-Ferrand), assuré par du matériel TER Occitanie pour le compte d'Intercités. L'importance des emprises de la gare de Bédarieux (Hérault), s'explique par son ancienne fonction de noeud ferroviaire avec des lignes partant vers Mazamet et Toulouse, Montpellier par Paulhan, Graissessac et Plaisance, toutes voies aujourd'hui abandonnées. Plusieurs autres gares de l'axe Béziers Neussargues ont perdu leurs lignes affluentes: Tournemire-Roquefort vers Saint-Affrique et vers Le Vigan, Séverac-le-Château vers Rodez, Saint-Flour vers Beaumont-Loriat et Brioude. ©RDS 

 Raildusud, avant la sortie fin octobre d’un ouvrage consacré à cette ligne des Causses et de l’Aubrac aux éditions La Vie du Rail (1), compare la desserte voyageurs des deux gares de Millau (Aveyron) et Saint-Flour (Cantal) entre l’horaire de 1937, le dernier dressé par la Compagnie du Midi et ses voisines du PO et du PLM, et celui de 2024.

1937-2024 : forte chute de l’offre ferroviaire en gare de Millau

 Avec quatorze départs quotidiens de trains de voyageurs la gare de Millau était, au crépuscule de la compagnie du Midi (fusionnée avec le PO en 1934), bien plus active que de nos jours.

  En 1937 on comptait en gare de Millau sept départs vers le sud (cinq Béziers et deux Tournemire-Roquefort)  et autant vers le nord (un Rodez,  quatre Saint-Flour et deux Sévérac-le-Château). Millau était l’origine-destination de deux circulations voyageurs de début (départ vers Béziers et Saint-Flour)) et fin de journée (arrivée de Béziers  et Saint-Flour) afin d’équilibrer le tableau horaire.

Millau, gare typique de la Compagnie du Midi avec sa première voie enserrée entre deux quais à la manière des réseaux de l'ancienne Autriche-Hongrie. La rame TER Occitanie (à g.) assure pour Intercités jusqu'à Neussargues la relation avec Clermont-Ferrand. ©RDS 

 En 1937 il fallait bien sûr ajouter à ce trafic celui des trains de marchandises : les circulations de bout en bout à longue distance, les circulations de desserte locale parmi lesquelles le train « marchandises voyageurs » Tournemire-Roquefort – Sévérac-le-Château quotidien, témoin de l’importance  de l’économie agro-alimentaire de l’Aveyron.

En 2024, la gare de Millau n’expédie plus que cinq trains de voyageurs les « jours ouvrables de base », trois vers le sud (Béziers), deux vers le nord (Saint-Chély-d’Apcher et Neussargues), service réduit à deux vers le sud les fins de semaine.

 En revanche un service d’autocars TER de Millau à Rodez offre une douzaine de rotations chaque jour contre quelques relations avec correspondance (sauf une) à Séverac-le-Château en 1937. Mais ces services d’autocars affichent le même temps de parcours que l’autorail omnibus en 1937, soit une heure et demi, signalant qu’une relation ferroviaire rétablie exploitée avec des automoteurs plus puissants permettait de réduire notablement le temps de parcours des 74 km séparant ces deux grandes villes de l’Aveyron, avec possibilité d’amorcer le service à Béziers (prolongation de TER Béziers-Millau et retour).

 En 2024 le service marchandises est interdit sur la ligne Béziers-Neussargues depuis le sud jusqu’à Marvejols.

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GARE DE MILLAU

TABLEAU HORAIRE 1937

Compagnie du Midi (PO-Midi)

Heure – Destination – Nature - Provenance

4:47 -  Béziers (7:34) – Train omnibus n° 2463 – Origine Millau

5:15 – Rodez (6:45) – autorail express n° 2432 - Provenance Tournemire-Roquefort (4:41)

6:00 – Saint-Flour (9:19) – Train léger n° 2440 – Origine Millau

7:45 – Béziers (10:55) – Train léger n° 2437 – Origine Sévérac-le-Château (6:56)

9:34 – Tournemire-Roquefort (10:43) – Marchandises-Voyageurs n° 5417 – Origine Sévérac-le-Château (7:40)

9:36 – Saint-Flour (12:50) – Train léger n° 2444 – Provenance Béziers (6:25)

11:14 – Béziers (13:49) – Train express n° 2441 – Provenance Saint-Flour (7:54) - Voiture Paris Austerlitz (20:10), Neussargues (7:14).

13:15 – Saint-Flour (16:41), Voiture Neussargues (18:31), Paris Orsay (06 :04) – Train omnibus n°2460 – Provenance Béziers (9:30)

15:29 – Béziers (19:18) – Train Omnibus n° 2447 – Provenance Saint-Flour (11:32)

16:23 – Sévérac-le-Château (17:07) – Train léger n° 2454 – Provenance Béziers (13:24)

16:50 – Saint-Flour (20:01), Voiture Paris PLM (06:15) – Train express n° 2456 – Provenance Béziers (14:17)

18:52 – Sévérac-le-Château (20:12) – Marchandises Voyageurs n° 5436 – Provenance Tournemire-Roquefort (17:30)

19:37 – Béziers (22:35) – Train léger n° 2455 – Provenance Saint-Flour (16:12)

20:52Terminus Millau – Train omnibus n° 2480 – Provenance Béziers (17:42)

21:03 – Tournemire-Roquefort (21:32) – Autorail express n° 2439 – Provenance Rodez (19:30)

22:03 – Terminus Millau – Train léger n° 2457 – Provenance Saint-Flour (18:48)

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GARE DE MILLAU

TABLEAU HORAIRE 2024

TER Occitanie (LiO) et Intercités, par SNCF Voyageurs

Heure – Destination – Nature - Provenance

05 :50 – Béziers (7 :45) – Train TER n° 878951 – Origine Millau

08 :36 – Saint-Chély-d’Apcher (11 :30)  - Train TER n° 878950 – Provenance Béziers (06 :37)

11 :26 Clermont-Ferrand (16 :02) avec changement à Neussargues – Train Intercités n° 15940 – Provenance Béziers (09 :33)

13 :30 – Béziers (15 :22) -  Train TER n° 878957 – Provenance Saint-Chély-d’Apcher (11 :30)

(13 :41 le vendredi – Saint-Chély-d’Apcher (15 :35) – Train TER n° 878956 – Origine Millau

17 :39 – Béziers (19 :30) – Train Intercités n° 15945 – Provenance Clermont-Ferrand (12 :51) avec changement à Neussargues

20 :16 du lundi au jeudi  – Terminus Millau – Train TER n° 878962 du lundi au jeudi – Provenance Béziers (18 :21)

(21 :04 le vendredi Terminus Millau – Train TER n° 878962 – Provenance Béziers (19 :01) 

Il convient d’y ajouter les autocars TER Occitanie suivants :

Destination Rodez, en semaine (horaires allégés et complétés les fins de semaine), pour un temps de parcours de 1 h 30 mn, soit le même temps de parcours qu’en train omnibus en 1937 :

05 :55, 06 :55,  07 :15, 08 :40, 12 :05, 12 :30, 14 :10, 16 :35, 17 :05, 17 :25, 18 :15, 20 :30

Terminus Millau en provenance de Rodez, en semaine (horaire allégé et complétés les fins de semaine) pour un temps de parcours de 1h 30 mn, soit le même temps de parcours qu’en train omnibus en 1937 :

08 :30, 09 :30,  10 :05, 14 :00, 15 :20, 16 :55, 18 :30, 19 :00, 19 :50, 20 :35, 21 :35.

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1937-2024 : Saint-Flour, d’une plaque tournante à une gare sacrifiée

 A la fin de l’ère du Midi, devenu PO-Midi, l’existence de la courte ligne PLM Saint-Flour - Beaumont-Loriat, permettait d’articuler, au nord de la ligne Béziers-Neussargues, l’offre voyageurs autour de Saint-Flour. Les services du PO-Midi et du PLM s’y côtoyaient avec débranchement de la ligne PLM vers Beaumont-Loriat à la sortie nord de la gare de Saint-Flour.

Manifestation en novembre 2021 à Saint-Flour en faveur de la ligne Béziers-Neussargues à l'occasion de sa réouverture après onze mois de travaux (et avant d'autres interruptions) . On note que l'emprise d'une deuxième voie a été déferrée. Saint-Flour a perdu son service voyageurs vers Beaumont-Loriat et la ligne Nîmes-Clermont-Ferrand dès la reprise des réseaux par le monopole public SNCF, perdant son importante fonction de gare de correspondance. ©RDS 

 Avec dix départs quotidiens et des manœuvres d’accroché-décroché de voitures directes Paris-Béziers (via Bort et le PO, ou via Clermont-Ferrand et le PLM), et un trafic fret que tentait de capter le PLM côté nord, la gare de la sous-préfecture du Cantal était dotée de vastes emprises. Un hôtel à proximité du bâtiment voyageurs, abandonné depuis quelques décennies, permettait de ne pas avoir à monter dans la ville haute pour passer une nuit.

 En 2024, la gare de Saint-Flour ne voit plus passer qu’un aller-retour Intercités quotidien Béziers-Clermont-Ferrand (avec changement à Neussargues) ainsi que les rames fret Fos-Saint-Chély-d’Apcher par Clermont-Ferrand, quelques jours par semaine.

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GARE DE SAINT-FLOUR

TABLEAU HORAIRE (1937)

Compagnie du Midi (PO-Midi) et  chemin de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée

Heure – Destination – Nature - Provenance

5:47 – Le Monastier (10:01) – Marchandises Voyageurs n°4291 – Origine Saint-Flour

7:47 Terminus Saint-Flour – Train léger n°2432 – Provenance Saint-Chély (7:04) – Les jours de foire à Saint-Flour, cinq fois par an.

7:54 – Béziers (13:49) – Express n°2441 – Départ Saint-Flour, voitures Paris-Austerlitz (20 :10), Neussargues (7:14) et Paris PLM (21:00)

8:20 – Saint-Chély (9:13) – Train léger n°2443 – Origine Saint-Flour - Les jours de foire à Saint-Chély, onze fois par an.

9:19 – Terminus Saint-Flour – Train léger n°2440 – Provenance Millau (6:00)

11:16 – Terminus Saint-Flour – Train PLM – Provenance Paris PLM (23:00)

11:32 – Béziers (19:18) – Omnibus n°2447 – Origine Saint-Flour

12 :50 – Terminus Saint-Flour – Train léger n°2444 – Provenance  Béziers (6 :25)

13:25 – Paris PLM (23:15) – Train PLM – Origine Saint-Flour

14:25 Terminus Saint-Flour  – Train PLM – Origine Nevers (6:10) – Les jours de marché et de foire à Saint-Flour, samedis non-fériés et 23-Vi et 15-IX

15:48Terminus Saint-Flour – Marchandises Voyageurs n° 4290 – Provenance Sévérac-le-Château (11 :24)

16 :12 – Béziers (22:35) – Train léger n° 2455 – Origine Saint-Flour

16 :41Terminus Saint-Flour – Omnibus n°2460 – Provenance Béziers (9:30)

18:00 – Paris PLM (05:25) – Train PLM – Origine Saint-Flour

18:05 – Neussargues (18:31), voiture Bort (20:58) Paris-Orsay (06:04) – Train léger n°90 –  Voitures directes Paris-Orsay provenance Béziers  (9:30) par train 2460

18 :34Terminus Saint-Flour – Train PLM – Provenance Paris-PLM (7:40)

19:48 – Millau (22:03) – Marchandises Voyageurs n° 5405 – Origine Saint-Flour

20:01 – Terminus Saint-Flour, voiture Paris PLM (6:15) – Train Express n° 2456 – Provenance Béziers (14 :17)

20:23 – Paris PLM (6 :15) – Train PLM – Origine Saint-Flour, voiture provenance Béziers (14:17) par train n° 2456

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TABLEAU HORAIRE (2024)

Intercités par SNCF Voyageurs

14 :07 – Clermont-Ferrand (16 :02) avec correspondance à Neussargues – Train Intercités n° 15940 – Provenance Béziers (09 :33)

14 :58 – Béziers (19 :30) – Train Intercités n° 15945 – Provenance Clermont-Ferrand (12 :51) avec changement à Neussargues.

Il convient d’y ajouter les autocars TER Auvergne-Rhône-Alpes suivants :

Destination Aurillac en semaine hors vacances scolaires, en 2 h 05 mn :

05:50.

Origine Aurillac en semaine hors vacances scolaires en 2 h 05 mn :

18 :55

Destination Clermont-Ferrand en 1 h 55 mn/1 h 45 mn :

08 :25, 15 :42

Provenance Clermont-Ferrand en 1 h 46 mn/1 h 56 mn :

12:26, 20:16

 

- - --

Une brutale marginalisation par effondrement des fréquences et des destinations

 On constate à l’analyse de ces tableaux horaires qu’à l’exception de la liaison par autocars à fréquence relativement élevée entre Millau et Rodez, les deux gares de Millau et Saint-Flour ont vu s’effondrer :

- les fréquences des trains les desservant, particulièrement Saint-Flour. Si Millau conserve en semaine trois fréquences de et vers Béziers, elle n’en conserve plus que deux jusqu’à Saint-Chély-d’Apcher et une seule jusqu’à Neussargues, où les correspondances vers le nord (Bord, Montluçon, Paris) ont totalement disparu en raison de la suppression de la ligne Neussargues-Bord-Eygurande-Merlines-Montluçon, seules subsistant la correspondance vers Clermont-Ferrand, où se présente une autre correspondance vers Paris, la liaison directe sans changement Béziers-Paris par Clermont-Ferrand ayant disparu. Les liaisons de nuit ont été supprimées. La possibilité d’une intéressante correspondance à Saint-Flour vers Clermont-Ferrand et Paris par Beaumont-Loriat a disparu dès les années 1940 par suppression du service voyageurs sur la courte ligne embranchée à Saint-Flour.

Grand et bel hôtel ayant perdu sa fonction commerciale, face à la gare de Saint-Flour. Quand le service ferroviaire se retire, toute une économie locale se rétracte. ©RDS 

 C’est la gare de Saint-Flour qui pâtit le plus de l’effondrement des fréquences ferroviaires, sans relais décent par autocars. La liaison squelettique par autocars TER Auvergne-Rhône-Alpes de Saint-Flour à Aurillac (72 km) relève de la plaisanterie, de même que les deux vers Clermont-Ferrand (100 km), qui complètent l’Intercités, lui-même divisé en deux tronçons en raison de la non-utilisation de rames bimodes sur cette relation électrifiée au sud de Neussargues, en traction thermique au nord.

- la palette de destinations offerte à partir de ces deux gares s’est réduite à presque rien. Les destinations par trains directs sans changement se limitent à Béziers au sud, à Neussargues au nord, Clermont-Ferrand n’étant atteinte par le train Intercités moyennant un changement à Neussargues. Plus aucun train direct ne relie le chapelet des principales agglomérations de la ligne, Béziers, Magalas, Bédarieux, Le Bousquet d’Orb, Tournemire-Roquefort, Millau,  Séverac-le-Château,  Marvejols, Aumont-Aubrac, Saint-Chély-d’Apcher, Saint-Flour avec Clermont-Ferrand, Moulins, Nevers, Paris d’une part, Bord, Montluçon, Vierzon, Orléans, Paris d’autre part comme c’était le cas avant le démantèlement de lignes et de services.

Cette carte postale du début du XXe siècle illustre l'importance (perdue) de la gare de Tournemire-Roquefort. Cet établissement, situé à seulement 2,5 km des célèbres caves et malgré cela aujourd'hui sous-exploité en matière touristique, a non seulement perdu sa belle marquise Midi, mais aussi ses lignes affluentes vers Saint-Affrique (qui devait être prolongée jusqu'à Albi et ne l'a jamais été) et vers Le Vigan (et au-delà vers Sommières, Nîmes, Alès). Il a aussi perdu son trafic de fromages par wagons, la section n'étant plus autorisée au fret... (Carte postale ancienne CParama)

 En particulier, plus aucun train de nuit à longue distance ne circule sur l’axe Béziers-Neussargues, apprécié jadis par les habitants du Massif central. Aucun train de jour direct à longue distance ne circule non plus, apprécié par les touristes venus admirer les paysages et cités de ces magnifiques régions. On relève qu’en 1937 un train périodique était amorcé à Nevers…

- Les temps de parcours, enfin, ont subi la dégradation pathétique de la voie et les ralentissements induits, sur une ligne pourtant électrifiée dès les années  1930 par la Compagnie du Midi afin d’en compenser les déclivités. Le temps de parcours Saint-Flour-Béziers (264 km) est passé au mieux de 5 h 55 mn à 4 h 32 mn en 87 ans malgré l’amélioration considérable des puissances de traction. Pire : le même parcours était assuré en 4 h 06 mn à l’horaire 1992 avec le même nombre d’arrêts intermédiaires, soit une dégradation de 26 minutes en une quarantaine d’années.

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(1) Titre de l'ouvrage à paraître : "La Ligne des Causses et de l’Aubrac, Béziers - Neussargues" par Mireille Charmantier, Stéphane Étaix, Christophe Keseljevic, Michel Léon, Patrick Laval, Patricia Vergne-Rochès, Guy Charmantier et sous sa direction ; La Vie du rail éditions, 2024.

 

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Commentaires
B
Le courrier des lecteurs de Rail-Passion de novembre le rappelle, la Ligne des Causses auraient du être modernisée et réelectrifier . Jean-Claude GAYSSOT avait débloqué 2 milliards de francs (304,90 millions €) pour la remettre à jour, électrifier également de Clermont-Ferrand à Brioude (fort trafic TER) et remettre en service un ancuen raccordement de Brioude à Saint-Flour . Hélas, élections présidentielle et législatives en 2002, changement de majorité politique............et transfert de ces crédits sur la route (A 75 et pont de Millau), comme par hasard.
Répondre
D
Bedarieux, 20000 habitants?<br /> A peine 5800, lorsque l’aire urbaine reste de peu inférieure à 13000!<br /> Bien cordialement.
Répondre
M
En effet !<br /> <br /> Cordialement
B
Les deux, vous avez raison dans vos chiffres et liens . Donc, il existe une communauté d' agglomération..........et celle d' un grand Orb . Décidément, l' administration est un sacré mille-feuille dans le secteur de Bédarieux.
M
Cher lecteur,<br /> <br /> Nous maintenons.<br /> Communauté de communes du Grand Orb, siège à Bédarieux, population 2021 : 19.900 habitants.<br /> <br /> Cordialement,<br /> <br /> La rédaction
D
C'est sûr que cette ligne est sinistrée en termes de dessertes, tant interrégionales que locales. Dans l'immédiat il serait bon de prolonger les 2 AR Béziers St Chély (en rendant celui de l'après-midi quotidien) jusqu'à Neussargues en ajustant les horaires afin de proposer une correspondance avec la ligne d'Aurillac. Côté bas de la ligne, Il y aurait du potentiel à rouvrir certains arrêts entre Béziers et Bédarieux et proposer une desserte cadencée. Lever les ralentissements permettrait de gagner 30 à 45min et donc d'augmenter le nombre de rotations du matériel ou de pousser les parcours.<br /> <br /> Concernant les lignes affluentes, il faut reconnaître que certaines n'ont jamais eu de viabilité économique: Tournemire le Vigan, Tournemire Albi (qui traversent des territoires différents mais aussi pauvrement peuplés), Brioude St Flour (créée uniquement à cause de la guerre du vin entre compagnies), l'embranchement de Graissessac n'étant lui justifié que par le trafic minier aujourd'hui disparu.<br /> NB:techniquement Mende Marvejols pourrait être cadencé à 2h avec une rame, à l'heure avec un croisement à Chanac.
Répondre
B
Lire le courrier des lecteurs de Rail-Passion de novembre, page 82 (en kiosque à partir de lundi ou mardi) : il était prévu en 2000 de réouvrir le tronçon Brioude - Saint Flour lors de la ré-électrification envisagée par GAYSSOT, pour éviter les rebroussements des convois de fret qui auraient du venir après la réalisation du projet GAYSSOT (saboté par De Robien).
M
Bravo pour ces recherches d'horaires. Edifiant en effet. Compte-tenu du défaussement des deux régions sur l'Etat concernant l'entretien de l'infrastructure, conjugué au mépris de ce dernier pour les petites lignes et au manque total d'intérêt de nos dirigeants pour celles du Massif Central en particulier, c'est un miracle que cette ligne existe encore.<br /> S'ajoutent les catastrophes météo qui ont récemment endommagé la ligne dans sa partie sud et provoqué sa fermeture pendant de longs mois : je ne lui donne pas 10 ans d'existence supplémentaire. <br /> J'espère vivement me tromper.
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Raildusud : l'observateur ferroviaire du grand Sud-Est
  • Le chemin de fer est indispensable à toutes nos villes et ne doit pas être l'apanage de la seule région-capitale. Les lignes transversales, régionales et interrégionales doivent contribuer à une France multipolaire, équitable au plan social et territorial.
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