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Raildusud : l'observateur ferroviaire du grand Sud-Est
16 mars 2022

Alès-Bessèges, une réouverture très attendue dans une région qui se bat pour renaître

La revitalisation de la ligne Alès-Bessèges avance. SNCF Réseau vient de publier un point du projet sur son site officiel, qui détaille la consistance future des gares à nouveau desservies, neuf au total d’Alès à Bessèges, les gares d’extrémités incluses et une station nouvelle dans la première périphérie nord de la commune d’Alès, qui serait baptisée « Alès Lycée » (1). La gestion de la ligne est sur le point d’être transférée à la gestion Occitanie.

 Sur cette antenne de 31,30 km le service voyageurs a été brutalement supprimé en juillet 2012 en raison de l’obsolescence de la superstructure et de la déliquescence des quais et bâtiments. Ne demeure qu’un reliquat de fret – un à deux convois mensuels, selon SNCF Réseau – continuant de circuler, en provenance de Nîmes Courbessac, entre Alès et l’usine Solvay de Salindres, soit seulement 8,7 km.

Une forte demande de réouverture pour des bassins frappés par la désindustrialisation

 La vaste concertation baptisée Etats généraux du rail menée en 2014 par la nouvelle région Occitanie, résultat de la fusion entre Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon unilatéralement décrétée par Paris, avait établi, entre autre, une forte demande de rétablissement du service voyageurs entre la sous-préfecture du Gard et Bessèges, ancienne cité minière et métallurgique.

JobstGare de Saint-Ambroix aujourd'hui laissé à l'abandon et victime de déprédations. Ce vaste bâtiment, bâti en surplomb d'une voirie, trahit l'ancienne importance de la commune desservie, jadis capitale de la soie. Peuplée aujourd'hui de quelque 3.350 habitants, chiffre en légère hausse après une déflation depuis 1965 (4.200 habitants), Saint-Ambroix reste un centre agricole et viticole. ©RDS/Christian Jobst, https://railwalker.de

La commune d’Alès compte quelque 42.000 habitants, soit son niveau de 1925, son agglomération 98.000 habitants. Son activité industrielle a fortement périclité après la fermeture des mines de charbon étagée entre 1968 et 1985, puis la liquidation de l’entreprise métallurgique Richard-Ducros, spécialiste des ponts métalliques. La commune de Bessèges compte 2.835 habitants (2019) contre 13.000 en 1880, époque où mines de houille, verrerie, fonderie (rails de Bessèges) et industrie métallurgique battaient leur plein. Sa zone agglomérée en compte aujourd’hui 4.500. La communauté de communes Cèze-Cévennes, qui inclut six des neufs gares ou haltes de la future relation compte 19.160 habitants (2019) pour 23 municipalités.

 Plusieurs projets avaient été avancés pour revitaliser cette antenne, partie pour l’essentiel de l’ancienne transversale Alès-Le Teil par le sud de l’Ardèche, tant par l’ancienne région Languedoc-Roussillon que par les collectivités du bassin alésien lesquelles suggérèrent un temps un très hypothétique « train-tram ».  Tous étaient restés à l’état d’ébauche.

Le trajet est prévu en 40 mn contre 55 mn par les rares autocars actuels

 Le service TER Alès-Bessèges anticipé par la région Occitanie comportera 5 allers-retours Alès-Bessèges en 40 minutes (actuellement 55 mn par autocar), complétés par deux allers-retours Alès-Saint-Ambroix (20 km).

 Les neuf points d’arrêt des futurs services ferroviaires seront Alès, Alès Lycée, Salindres, Saint-Julien-les-Fumades, Saint-Ambroix, Molières-sur-Cèze, Gammal, Robiac-Rochessadoule et Bessèges. Le service ferroviaire sera connecté au réseau intercommunal d’autobus NTecC qui dessert 85 communes du bassin alésien (services urbains et péri-urbains), aux autocars régionaux interurbains LiO qui ont, entre autres, remplacé la ligne ferroviaire du pied des Cévennes Mas-des-Gardies-Sommières-Montpellier et ses antennes de et vers Anduze et Saint-Jean-du-Gard au départ de Lézan et vers Le Vigan (et Tournemire-Roquefort par le Larzac) au départ de Quissac.

Carte schématique de la future desserte ferroviaire sur les 31,3 km séparant la gare d'Alès de celle de Bessèges. (Doc. SNCFR)

 Bien entendu, en gare d’Alès (qu’il conviendrait de renommer Alès Ville), les futurs services donneront correspondance avec les trains TER régionaux LiO vers Clermont-Ferrand et Mende au nord, vers Nîmes Centre au sud. Il serait heureux que certains des TER en navette Nîmes-Alès soient poursuivis jusqu’à Bessèges, évitant d’allonger le temps de parcours entre la préfecture du Gard et le nord du département par l’attente de la correspondance à Alès. Une amorce au Grau-du-Roi, brièvement pratiquée voici quelques décennies par les TER Languedoc-Roussillon en haute saison d’été, pourrait aussi faire sens et optimiser la gestion de la gare de Nîmes Centre qui ne compte que 4 voies à quai et une voie de passage.

En 2012, la ligne était partiellement limitée à 40 km/h, le reste à 70 km/h

 A la veille de la suspension du service voyageurs, une partie de la ligne était déjà limitée à 40 km/h, le reste tolérant 70 km/h au mieux. Dans l’environnement de friches industrielles qui caractérise cette région appauvrie par la fermeture de toutes les mines - de charbon autour de Bessèges, d’alumine à Salindres – et de ses industries métallurgiques, la ligne avait en 2012 une allure de chemin de fer du tiers-monde.

 Le devis de la rénovation de la ligne à voie unique Alès-Bessèges et de ses huit stations propres (dont une à créer ex nihilo) est estimé entre 66 et 68 millions d’euros, soit un peu plus de 2 M€ par kilomètre.

 Outre le débroussaillage, qui devait commencer en 2020, des coupons de rails issus du récent renouvellement de la double voie de la ligne Tarascon-Sète entre Nîmes et Narbonne sont stockés en vue du renouvellement voie-ballast d’Alès à Bessèges (2). Sur 64 km de linéaire-rail, 39 km devraient ainsi bénéficier de ces rails lourds (60 kg/m) après leur auscultation et validation. Une concertation a été menée en mars 2021 dont les conclusions, exposées dans un document complet, ont validé le projet de réouverture (3).

 Le réseau de télécommunication ferroviaire va également faire l’objet d’importants travaux de modernisation et les installations de sécurité seront revues pour tenir compte des nouvelles performances de la ligne, précise SNCF Réseau.

De longs délais pour une réouverture annoncée à l’été 2026, sauf accélération des formalités

La réouverture est annoncée pour l’été 2026. Cela laisse plus de quatre années pour réaliser les études fines et travaux, soit une moyenne symbolique de 6 km par an ou encore… 500 m par mois, un délai confortable pour les techniciens de SNCF Réseau et de SNCF Gares & Connexions, partenaires du projet. La durée effective des travaux sur le terrain est évaluée à 18 mois, le délai le plus important étant imposé par les études d’avant-projet (deux années) et les études projet et marchés travaux (deux années), parallèlement aux études réglementaires et à l’enquête préalable à la déclaration d’utilité publique.

 Ces délais, principalement bureaucratiques, ont suscité une réaction d’impatience des services du Conseil régional qui tentent d’obtenir leur raccourcissement.

DSCN1129Vue générale du plateau des voies de la gare d'Alès, ou de ce qui reste de ses anciennes cinq voies à quai, de sa voie intermédiaire passante et de son faisceau fret. Cet important établissement connut par le passé, outre le flux de la ligne Nîmes-Clermont-Ferrand, l'amorce de trains de voyageurs vers Montpellier par Le Mas-des-Gardies, Lézan, Quissac, Sommières jusqu'en 1969, vers Robiac, Le Teil, Valence jusqu'en 1969, vers Robiac et Bessèges jusqu'en 2012. ©RDS

Le 9 septembre 2021, le ministre des Transports a approuvé le transfert de gestion de la ligne Alès-Bessèges sollicité par la Région Occitanie conformément aux dispositions prévues par la loi d'orientation des mobilités (LOM). Ce transfert, envisagé fin 2022 ou début 2023, permettra à la Région Occitanie d'assurer la poursuite des études et des travaux ainsi que l'exploitation et la maintenance de la ligne sur le périmètre transféré.

Repositionnement de quais, transfert de la gare de Salindres, création d’Alès Lycée

 SNCF Réseau précise que sur les huit gares historiques, quatre « verront leurs quais repositionnés à la marge » : Saint-Julien-les-Fumades, Saint-Ambroix, Molières-sur-Cèze et Gammal. A Salindres, « le Plan de prévention des risques technologiques (PPRT) de la plateforme industrielle impose de déplacer la halte pour la rapprocher plus près du centre-ville ». Le positionnement des autres haltes historiques, Robiac-Rochessadoule et Bessèges, « ne subira que peu de modifications par rapport à la situation historique d’avant 2012 ». La halte d’Alès Lycée devra être créée, ainsi que ses accès.

Des quais d’une longueur de 75 m seront créés dans les sept haltes historiques. Ils seront accessibles depuis les parkings aux piétons et aux personnes à mobilité réduite, qui disposeront de places de stationnement réservées. Chaque halte sera équipée en éclairage, information voyageurs, distributeur de titres de transport, abris, bancs, poubelles. 

SalindresGare de Salindres à la grande époque de l'industrie chimique et de production d'aluminium. Aujourd'hui, le faible flux fret ne concerne plus que quelques wagons chaque mois pour le site chimique Axens. La halte voyageurs devra être déplacée pour des raisons de prévention des risques. (Carte postale ancienne)

 Après une phase de diagnostic réalisée par SNCF Réseau, « un programme de traitement des douze passages à niveau sera défini conjointement avec les gestionnaires de voirie et les collectivités locales afin de déterminer les aménagements à prévoir » avant enquête publique puis validation de l’Établissement public de sécurité ferroviaire (EPSF) nécessaire à l’obtention de l’autorisation de réouverture de la ligne.

Alès-Robiac-Bessèges mise en service en 1857, avant extension de Robiac au Teil en 1876

 La ligne ferroviaire d’Alès à Bessèges a été mise en service le 1er décembre 1857 afin d’offrir un débouché aux mines de charbon de l’important bassin de la Cèze, cours d’eau qui traverse Bessèges. Le PLM, qui depuis l’ouverture de la ligne en assurait l’exploitation déléguée, absorba la « Compagnie  du chemin de fer de Bessèges à Alais », qui en était concessionnaire, en 1866.

 Quelques années plus tard, la mise en service de la ligne du Teil à Robiac par Vogüé (en deux étapes : 1871 et 1876) permettra d’adjoindre à la section Alès-Robiac le flux ferroviaire entre le nord du Gard et la moyenne vallée du Rhône sans avoir à transiter par Nîmes, Tarascon et Avignon. Les autorails reliant Alès au Teil et à Valence par Livron furent supprimés en 1969, laissant le sud de l’Ardèche sans aucune desserte ferroviaire voyageurs, ni marchandises quelques années plus tard, malgré la difficulté d’accès de ce département et son attrait touristique avéré.

 La section Alès-Bessèges faisait en outre partie d’un maillage fin du nord du Gard. A l’entrée nord de la gare de Saint-Julien-les-Fumades (qui dessert des thermes d’eaux souffrées), elle recevait la ligne en cul-de-sac de la vallée de l’Auzonnet (parallèle à celle de la Cèze) qui desservait du nord au sud les mines du Martinet et de Saint-Jean-de-Valériscle puis, à partir des années 1950 de celle, intermédiaire entre les deux précédentes, de Saint-Florent. Cette dernière était dotée d’un chevalement et d’installations de lavage et de traitement dernier cri mais dont la durée de vie ne fut que d’environ un quart de siècle. Un établissement de la société méridionale de Caisserie a pris place sur le carreau de cette ancienne mine sacrifiée sur l’autel des importations.

  Au sud de cette même gare de Saint-Julien-les-Fumades se détachait la ligne rejoignant Beaucaire par Celas (où elle enjambait la ligne Alès-L’Ardoise), permettant aux charbons d’Auzonnet de rejoindre directement la basse vallée du Rhône. On notera aussi l’existence d’une courte antenne de Robiac aux mines de La Valette.

L’activité industrielle subsiste et se développe sur plusieurs sites

 Si cette activité minière est désormais lointaine sur l’axe Alès-Bessèges, l'activité industrielle subsiste et se développe dans le bassin de Salindres avec Axens (catalyseurs et adsorbants) et Rhodia Opérations-Solvay (polyamides). Les sociétés Iris (conditionnement d’engrais, SBM Co.), Bio 3G (produits bio pour l’agronomie), et les céramiques industrielles CTI (membranes de filtration et de matériaux pour la catalyse) s’y sont installées ces dernières années mais ne sont pas embranchées. On soulignera la présence nià Alès de l’importante Ecole nationale supérieure des Mines d’Alès.

DSCN1133Sortie de la gare d'Alès vers le tunnel du Pélerin dont on aperçoit le portail sud. Ce souterrain est équipé de deux voies uniques, l'une vers Clermont-Ferrand, l'autre vers Bessèges (et autrefois Le Teil). Cette dernière devra être entièrement renouvelée. ©RDS

 Au cours de la concertation ou dans le milieu ferroviaire, des voix se sont élevées pour critiquer ce projet de remise en service qui serait un investissement excessif pour une région peu peuplée. Outre l’appréciation très relative du niveau de peuplement susmentionné de ces deux intercommunalités (Alès et Cèze Cévennes), il convient de souligner que le rétablissement d’un service public ferroviaire rapide, sûr et régulier (malgré une fréquence annoncée encore modeste) constitue un investissement heureusement contra-cyclique dans une région durement frappée par la disparition de ses industries extractives et métallurgiques.

La dégradation du transport public transféré sur route aggrave l’isolement

 A l’inverse, la dégradation du transport public, transféré sur route (55 mn soit 15 mn de plus que le futur TER équivalant à 37,5 % d’allongement du temps de parcours) aggrave l’isolement et péjore l’attractivité de ces communes qui tentent d’attirer de nouvelles activités.

 Nous terminerons en déplorant que le démantèlement du réseau ferroviaire du sud de l’Ardèche ne puisse pas permettre aujourd’hui de la valoriser la section Alès-Robiac par un flux Alès-Le Teil et au-delà vers Valence (Ville et TGV) qui permettrait de desservir Aubenas depuis Vogüé, Vallon Pont d’Arc et les célèbres gorges de l’Ardèche, tout en permettant une liaison directe vers Rhône-Alpes depuis le nord du Gard.

 Le démaillage progressif d’un réseau est une spirale infernale, la suppression de ses sections les plus faibles entraînant l’affaiblissement de sections plus fortes, toujours au détriment de territoires toujours poussés plus loin vers la « périphérie ». L’élargissement des routes ne saurait compenser ce handicap, excluant les nombreuses personnes non motorisées et opérant une ségrégation sociale en raison du prix kilométrique toujours croissant de la motorisation individuelle.

- - - - -

(1) Lien vers la page consacrée au projet sur le site de SNCF Réseau :

Réouverture de la ligne Alès-Bessèges

Un peu d'histoire Ouverte en 1857, la ligne Alès-Bessèges a servi durant un siècle à l'industrie minière des Cévennes. Le déclin de cette activité, depuis le milieu du XXe siècle, a entraîné un recul de l'utilisation de la ligne, puis, en juillet 2012, la suspension des circulations voyageurs, les investissements nécessaires à la mise aux normes de ses installations ayant alors été jugés trop importants.

https://www.sncf-reseau.com


(2) Lien vers notre précédent article sur la ligne Alès-Bessèges, daté de septembre 2020 :

Espoirs pour un réveil en 2026 de la ligne Alès-Bessèges, sur un territoire qui tente de sortir d'un long marasme économique - Raildusud : l'observateur ferroviaire du grand Sud-Est

Le service voyageurs y est suspendu depuis juillet 2012 : la ligne Alès-Bessèges, longue de 32 km, a été désignée pour réouverture par les Etats généraux du rail et de l'intermodalité de la région Occitanie, qui se sont tenus au début de la mandature régionale, en 2014.

http://raildusud.canalblog.com

(3) Lien vers le document de synthèse de la concertation sur le projet de réouverture de la ligne Alès-Bessèges :

https://www.sncf-reseau.com/sites/default/files/2022-02/Bilan%20de%20la%20concertation%20L103-2%20Alès-Bessèges.pdf

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Commentaires
D
Le problème dans cette rénovation (comme dans d'autres) c'est qu'on facture un package rénovation de la voie+ la rénovation des gares qui pourrait être étalée dans le temps. En urgence 1 il faut refaire la voie, mais surtout il faudrait avoir du budget pour une signalisation performante permettant de cadencer la desserte (et libérer un canton de block entre Alès et Salindres pour permettre le passage d'un train de fret avec un autre TER déjà en ligne). Après refaire les parkings, l'éclairage des gares et casser les quais existants pour les reconstruire pile poil à la longueur d'une rame, en un peu plus haut, et avec de la bande podotactile pourrait être étalé dans le temps (en priorisant au départ sur les gares qui doivent être déplacées).
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F
Effectivement, il serait judicieux de ne pas raisonner seulement en liaison Alès-Bessèges , mais pourquoi pas, Alès-Nîmes, Montpellier ou Le Grau du Roi!
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P
Toujours de gros doutes sur la pertinence de la réouverture ferroviaire, surtout avec une desserte aussi faible.<br /> <br /> Pôle d’Echange Multimodal Alès Lycée : très précis comme dénomination donc cela dessert le Lycée de la Salle, ou le Lycée professionnel Cévenol ? Appeler ce nouvel arrêt « Lycée Bellevue » aurait sans doute été trop compliqué. Mais Pôle d’Echange Multimodal, cela fait bien.<br /> <br /> A noter que la création de cet arrêt avait déjà été proposée sous le nom de « Prés St Jean » en 1993 ; à la SNCF on réfléchit très vite.<br /> <br /> Espérons qu’il y aura un cheminement piétonnier le long de la voie ferrée entre l’extrémité du quai et la passerelle au-dessus des voies et que des cheminements piétonniers directs seront aménagés pour rejoindre au plus court les établissements scolaires.
Répondre
R
Dommage que les TER Ales Besseges ne soient pas amorcés au départ de Nîmes Centre
Répondre
Raildusud : l'observateur ferroviaire du grand Sud-Est
  • Le chemin de fer est indispensable à toutes nos villes et ne doit pas être l'apanage de la seule région-capitale. Les lignes transversales, régionales et interrégionales doivent contribuer à une France multipolaire, équitable au plan social et territorial.
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