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Raildusud : l'observateur ferroviaire du grand Sud-Est
22 juin 2021

Railcoop précise ses intentions : offre et exploitation fret ; matériel, sillons et billettique voyageurs ; futures liaisons

 Lentement mais sûrement, la coopérative Railcoop avance vers la mise en service de ses trains de fret, puis de ses premiers trains de voyageurs entre Lyon et Bordeaux. Des collectivités locales, communes ou départements, entrent dans son capital aux côtés de nombreux particuliers. Les questions de complémentarité avec le réseau existant sont travaillées par son équipe basée à Figeac. Le capital réuni, actuellement de 2 millions d’euros, va permettre à Railcoop d’obtenir sa licence ferroviaire voyageurs, après l’obtention déjà réalisée de sa licence fret. Préparant l'avenir à long terme, Railcoop a déposé ce 18 juin 2021 dix notifications de possibles futurs services voyageurs à l'ART, en plus de Lyon-Bordeaux et toujours sur le principe des relations inter-régionales, hors étoile parisienne sauf une.

Railcoop a déjà réussi un exploit : dévoiler aux yeux des Français le désastre d’un réseau centralisé

 Si pour l’instant aucun train n’a encore roulé sous les couleurs de Railcoop, la société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) a déjà réussi un exploit : dévoiler aux yeux des Français le désastre engendré depuis des décennies par une conception centralisatrice, parisienne et profondément injuste des services ferroviaires voyageurs, qui a induit le démantèlement des relations transversales.

C’est le cas en particulier de Lyon-Bordeaux, dont les derniers services directs ont été supprimés par la SNCF  en 2014 alors qu’ils desservaient une quantité de villes intermédiaires, multipliant au passage les « origines-destinations » de cabotage. Le maximum du trafic voyageurs annuel Lyon-Bordeaux atteignit par le passé le million de voyageurs, soit nettement plus que ce qui est prévu dans le plan d'affaires de Railcoop.

Railcoop_carte_voyageurs_2020_retravailléeCarte détaillée des projets de desserte voyageurs de Railcoop. La relation Lyon-Bordeaux, longue de 639 km, desservira Lyon Part-Dieu, Roanne, Saint-Germain des Fossés, Gannat, Montluçon, Guéret, Saint-Sulpice-Laurière, Limoges Bénédictins, Périgueux, Libourne, Bordeaux Saint-Jean. Sa mise en service est prévue pour l'été 2022. Notons que Railcoop vient d'étendre fortement le nombre de ses notifications à l'ART, qui ne figurent pas sur cette carte. La relation Lyon-Thionville serait amorcée à Saint-Etienne, et une relation  Grenoble-Thionville passerait par Bourg et Chambéry, les deux en parcours commun au nord de Dijon. (Doc. Railcoop)  

« L’objectif de Railcoop n’est pas de concurrencer la SNCF, mais bien de prendre des parts de marché à l’avion, au bus et à la voiture », qui sont nettement plus polluants que le train, déclare Dominique Guerrée, président de Railcoop. Railcoop souhaite ouvrir à la mi-2022 la ligne Bordeaux-Lyon, puis en 2023 la relation Toulouse-Rennes par Poitiers, et Lyon-Thionville par la ligne sous-exploitée en service voyageurs Dijon-Nancy. Railcoop va se faire la main et engranger ses premierères ventes en ouvrant en septembre une navette quotidienne fret multi-lots entre Viviez-Decazeville et Toulouse-Saint-Jory, via Capdenac, Villefranche de Rouergue et Gaillac.  

 Après la Creuse, l'Allier est le deuxième département à entrer dans le capital de comme annoncé ce 10 avril. « On compte près de 8.000 porteurs à ce jour », se réjouissait voici deux mois Dominique Guerrée.

Des salariés recrutés après une longue expérience ferroviaire (EPSF, SNCF, CFL Cargo…)

 L’équipe, menée par son directeur général Nicolas Debaisieux, vient d’accueillir trois nouveaux membres sur ses pôles « Sécurité ferroviaire » et « Conception et développement de l’offre ferroviaire ». Michael Laplantine, précédemment inspecteur à l’EPSF (Établissement de Sécurité Ferroviaire) et doté d’une longue expérience au sein de la SNCF devient le nouveau chargé de mission sécurité ferroviaire. Julien Legros, entré à la SNCF en 2004, spécialisé dans le fret ferroviaire en 2017, devient référent traction. Ludovic Grandjacques, qui a exercé plusieurs postes à la SNCF depuis 1999, un temps chargé du processus capacitaire sur la ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique, est chargé de cette fonction chez Railcoop.

 Le directeur à la sécurité ferroviaire, Jérémy Auguy, était auparavant directeur chez CFL Cargo et est passé par l’EPSF, avec lequel il négocie en ce moment pour l’obtention du certificat de sécurité ferroviaire voyageurs avant l’été 2022.

DSCN1894Souterrain de la gare de Gannat, richement décoré en faïences de Gien par la Compagnie du Paris-Orléans. Cette gare, située dans l'Allier, était un point de contact entre le PLM et le P-O. Elle voyait passer des Paris-Clermont-Ferrand, des Genève-Lyon-Bordeaux, des Lyon-La Rochelle, des Clermont-Ferrand-Montluçon... Seule cette dernière relation est maintenue, sous forme de quelques TER quotidiens. Il est impossible de rallier Lyon par train, pourtant dans la même région. ©RDS

 Railcoop a parfaitement identifié les opportunités formées par le démaillage massif du réseau ferroviaire français entrepris par l’Etat central, processus accéléré depuis la construction du réseau de lignes à grande vitesse. Sa stratégie visant à impliquer les collectivités des territoires et villes à desservir ravive la motivation ferroviaire des élus et des populations, dans des régions renvoyées au tout-routier depuis des décennies.

La Creuse et l’Allier sont des cas d’école de l’abandon des territoires par la SNCF. L’Allier par exemple vient de voir fermer définitivement la ligne directe reliant ses deux principales villes, Montluçon et Moulins, condamnant tout voyage ferroviaire entre elles, tandis que la ligne Montluçon-Eygurande-Merlines est laissée à l’abandon, promise pour partie au sort pathétique et pseudo-touristique d’une piste cyclable. La municipalité de Gannat (Allier) a été la première à souscrire au capital de Railcoop.

L’implication des collectivités dans le capital de Railcoop fait écho aux réseaux régionaux suisses dont les cantons et municipalités sont actionnaires majoritaires, ce qui motive leur intérêt pour le chemin de fer, et celui de leurs concitoyens.

Le premier service fret sera assuré en rames porte-palettes tractées par des BB75000 louées

 Concernant le fret, Dominique Guerrée a expliqué dans un long entretien accordé au magazine Rail Passion, que le concept sera celui du transport de palettes, avec adjonction de véhicule vrac par la suite (1).  La navette « sera tractée par des BB75000 louées chez Akiem,  avec des wagons bâchés Rils-R20 palettisés », explique le président de Railcoop. Le marché s’oriente vers « la Mecanic Vallée, où il y a énormément de sous-traitants d’Airbus, avec beaucoup de pièces transportées vers Toulouse », détaille Dominique Guerrée, qui ajoute prospecter auprès d’une entreprise chimique et d’une carrière « qui sont très intéressées par notre projet ». « On devrait arriver à avoir le nombre de tonnes-km pour que le bilan d’exploitation soit à l’équilibre », note-t-il.

 D’autre relations sur courtes distances sont envisagées par Railcoop, qui estime que la rentabilité peut être atteinte dès 200 km  de parcours, alors que la SNCF fixe ce seuil à 300 km.

RailcoopCarte de la première relation fret prévue dès cette année par Railcoop, entre Viviez-Decazeville et Toulouse Saint-Jory. A la rame de wagons bâchés porte-palettes pourront être adjoints des wagons de transport de vrac. (Doc. Railcoop)

 Concernant l’offre voyageurs,  le président de Railcoop indique être « en cours de commande de sillons » pour la relation Lyon-Bordeaux. « Nous avions prévu initialement trois AR/jour sur ce trajet, dont un train de jour qui circulerait plutôt la nuit pour faire concurrence aux cars Macron qui suivent l’autoroute A89 », ajoute Dominique Guerrée. Ce dernier regrette néanmoins avoir « peu de chances que nous ayons la circulation de nuit car les lignes et les postes d’aiguillages sont fermés et il n’y a pas de personnel pour les rouvrir », même si le financement des postes rouverts est assumé par l’opérateur comme prévu par la loi.

A ce stade de la négociation avec SNCF Réseau, Lyon-Bordeaux est prévu en 7 h 30 mn, non plus en 6 h 50 mn

 Le président de Railcoop indique par ailleurs à Rail Passion que la demande de sillons pour parcours Lyon-Bordeaux en 6 h 50 mn ne pourra probablement pas être honorée par SNCF Réseau et que le temps de parcours sera probablement de 7 h 30 mn. « Ces services sont bien sûr perfectibles et on continue de travailler avec SNCF Réseau », espère-t-il, notant que Railcoop « a de très bons rapports avec SNCF Réseau ».

 La relation sera assurée grâce à l’achat « d’une dizaine de X72500 tricaisses d’occasion à la SNCF et aux régions » qui les ont financées pour leurs TER, soit Auvergne-Rhône-Alpes et Normandie. Sur ces rames seront réalisés des « aménagements non substantiels » n’impliquant pas une longue et coûteuse ré-homologation : livrée, sièges, coins restauration, espaces travail… D’éventuelles réceptions de rames neuves ne pourront être effectives avant quatre ans,  sous forme de location à Akiem ou Alpha Trains.

Les groupes de sociétaires de Railcoop travaillent à identifier des services : restauration à bord, service de petite messagerie et de bagagerie,  espaces et ambiance à bord des trains et en gare,  manière de communiquer, incluant les annonces sonores et visuelles mais aussi le rôle de l'agent… Un groupe est spécialement centré sur la recherches des acteurs locaux, commerçants, producteurs, fournisseurs de services.

Des conducteurs non polyvalents, à quelques détails près

 Concernant l’exploitation, les conducteurs ne seront pas polyvalents et le personnel soumis à la convention collective du ferroviaire, indique Dominique Guerrée. « Ils pourront intervenir sur les engins un peu plus que ce qui est actuellement fait à la SNCF, par exemple le changement des filtres pour les Grog des X72500 », mais Railcoop s’en tiendra là : « Le conducteur sera uniquement conducteur ». Railcoop fera entretenir ses rames par les technicentres existants, « celui de Limoges ou celui de Lyon ».

X72500X72500 tricaisses sur le réseau Normand entre Paris et Granville, assurant à l'époque de la prise de vue une relation sous statut Intercités. C'est ce type de rames que Railcoop s'apprête à acheter d'occasion, avant d'adapter leur intérieur et leur livrée sans modifier les composants mécaniques. (Doc. Wikipedia/Floppy36)

 Reste la question centrale de l’insertion billettique dans le réseau existant, clé pour optimiser la fréquentation en facilitant les correspondances, un des objectifs de Railcoop. Le remaillage du territoire passe évidemment par la multiplicité des origines-destinations en correspondance, du type Clermont-Ferrand-Limoges, Angoulême-Montluçon (une fois Angoulême-Limoges rouverte),  Brive-Guéret ou encore Grenoble-Limoges. Or ce type de trafic implique une intégration billettique pour éviter que les voyageurs qui ne passent pas par internet (13 millions de Français n’utilisent pas la « toile ») soient contraints d’acheter des billets les uns après les autres dans les gares de correspondance, de plus sans maîtriser leur prix à l’avance.

La délicate question du réseau de vente des billets et des billets mixtes

 La réponse du président de Railcoop est nuancée : « Il est évident que pour être visible nous n’allons pas vendre nos billets que sur notre site, nous passerons par les plates-formes existantes (…) même les agences de la SNCF. L’intérêt est qu’il sera possible de prendre un billet Railcoop et un billet SNCF ou Thello pour compléter le parcours avec une seule démarche et un seul paiement ».

 Le tarif plafond, soit un Lyon-Bordeaux, sera « en-dessous de 40 euros », mais avec des tarifs dégressifs. De plus, Railcoop « échange déjà informellement avec les deux régions concernées sur la possibilité qu’un usager ayant une carte d’abonnement TER région puisse aussi prendre un train Railcoop », explique Dominique Guerrée. La question d’une vente de billets Railcoop aux guichets SNCF ou de billets SNCF aux guichets rouverts par Railcoop reste pour l’instant sans réponse alors que l’intérêt de tous les acteurs serait de mutualiser leur billettique, comme en Suisse.

DSCN2821Batterie de distributeurs de billets, ici en gare de Grenoble Centre: TER, TAG (urbain), Transisère (péri-urbain)... et il manque le distributeur SNCF grandes lignes, situé dans un autre local. L'intégration billettique en France (à ne pas confondre avec l'intégration tarifaire) est déjà un leurre alors que l'intérêt global du chemin de fer, du transport public et de leurs clients serait que tout guichet et tout distributeur offre les titres de transports de l'ensemble des exploitants. ©RDS

 Notons enfin que Railcoop exclut de candidater pour des services TER ou TET, malgré ses projets de liaisons voyageurs qui relèvent à la fois de « l’équilibre du territoire » inter-régional, et de dessertes intra-régionales telles Lyon-Montluçon. Ces deux villes sont situées dans la même grande région et pourtant ne sont pas reliées par TER directs malgré une infrastructure ferroviaire continue existante (mais actuellement inexploitée pour les voyageurs entre Saint-Germain-des-Fossés et Gannat). Railcoop reste sur le créneau des Services librement organisés.

 On terminera en notant que Railcoop prépare le terrain pour de futures extensions de services voyageurs sur le même marché des relations inter-régionales hors étoile parisienne à l'exception d'un Massy-Brest. Publiées le 18 juin, l'autorité de régulation des transports (ART) a reçu de sa part dix notifications de services librement organisés, certains en paires avec tronc commun sur une partie de leur parcours : Le Croisic-Bâle via Nantes, Tours, Vierzon, Dijon, Besançon; Massy-Brest via Versailles, Caen, Avranches, Lamballe; Grenoble-Thionville via Dijon, Bourg, Chambéry; Saint-Etienne-Thionville via Dijon, Lyon; Strasbourg-Clermont via Dijon, Nevers; Annecy-Marseille via Grenoble, Sisteron, Aix; Brest-Bordeaux via Lorient, Nantes, La Rochelle; Toulouse-Caen via Limoges, Poitiers, Tours, le Mans; Toulouse-Saint-Brieuc via Limoges, Le Mans, Rennes; Lille-Nantes via Rouen, Caen, Avranches, Rennes.

 Le simple fait d'avoir déposé ces notifications montre l'ampleur du gisement potentiel de relations inexploitées entre les régions de France. Reste à en concrétiser l'offre et à en mobiliser la clientèle.

- - - - -

(1) Rail Passion n°284, juin 2021. On peut lire l'entretien via le lien suivant (accès payant):

Railcoop. Le Petit Poucet du ferroviaire - Rail Passion

Railcoop, jeune coopérative partie d'une feuille blanche, ambitionne de proposer des services ferroviaires sur les axes " délaissés par la SNCF ". De nombreuses questions viennent spontanément à notre esprit. " Rail Passion " est allé les poser à la coopérative.C'est l'histoire d'une aventure un peu folle.

https://www.railpassion.fr

 (2) Lien vers la page du site de l'ART présentant les demandes de Railcoop :

Services ferroviaires librement organisés - ART

Information des personnes concernées par la collecte de leurs données personnelles Identité et coordonnées du responsable du traitement : Bernard Roman, bernard.roman@autorite-transports.fr. Coordonnées du délégué à la protection des données : dpo@autorite-transports.fr. Finalités du traitement : Conformément à l'article 6 1.

https://www.autorite-transports.fr

 

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Commentaires
B
Pour répondre à JPF, à l' heure actuelle seuls des 72500 sont prévus, à ma connaissance.<br /> <br /> <br /> <br /> D' où une proposition : que Railcoop étudie la possibilité d' une liaison Strasbourg - Lyon, via le Revermont (Besançon Viotte, Lons le Saunier, Bourg en Bresse) . Le passage par le Revermont est l' itinéraire le plus logique pour cet axe, et l' utilisation du 72500 trouverait sa pertinence par l' emprunt de la Ligne des Dombes.............soit l' itinéraire le plus court, et non électrifié, de Bourg - Lyon !
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O
A l'heure où la voiture devient coûteuse, -et le sera de plus en plus-, Railcoop répond à un réel besoin. <br /> <br /> Quelques points :<br /> <br /> Plutôt que de casser les prix, un bon rapport qualité/prix me paraît utile pour se faire une place sur le marché. <br /> <br /> La longueur des liaisons envisagées va impliquer une grande vigilance sur la ponctualité.<br /> <br /> Non seulement la coordination tarifaire avec l'exploitant national est indispensable, mais aussi une offre combinée train et location de véhicule.
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T
Des poètes de la géographie ferroviaire, je n'ai pas d'autres mots...
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R
Reste aussi une grosse question de fond : comment atteindre l'équilibre charges / recettes sur des liaisons où le trafic de bout en bout est faible, où le cabotage prédomine, avec des tarifs comparables à ceux du covoiturage ? <br /> <br /> Railcoop se place sur le créneau de l'open-access, sans subvention publique... mais va voir les collectivités locales pour qu'elles deviennent sociétaires pour financer des liaisons de moyen parcours dont l'équilibre économique est généralement structurellement déficitaire.
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J
L'offre directe entre Bordeaux et Limoges comporte 6 AR en TER. Railcoop prévoit, pour l'instant, 2 AR entre Bordeaux et Lyon, via Limoges donc.<br /> <br /> Dans le cadre d'une entente à la fois dans les tarifs et la billetique entre la région Nouvelle-Aquitaine et Railcoop, il pourrait être avantageux pour les deux opérateurs et pour les voyageurs de reconstruire les horaires sur la base de 8 AR cadencés aux 2h dont deux gérés par Railcoop et prolongés à Lyon.<br /> <br /> Cela aurait au moins deux effets vertueux :<br /> <br /> - une offre plus attractive car augmentée d'1/3, lisible et de plus forte amplitude entre Bordeaux et Limoges ;<br /> <br /> - l'attribution de sillons catalogue rapides pour tout le monde, a minima sur cette partie du trajet, réduisant ainsi le risque de se voir obtenir des sillons peu performants construits sur les capacités résiduelles.
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Raildusud : l'observateur ferroviaire du grand Sud-Est
  • Le chemin de fer est indispensable à toutes nos villes et ne doit pas être l'apanage de la seule région-capitale. Les lignes transversales, régionales et interrégionales doivent contribuer à une France multipolaire, équitable au plan social et territorial.
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