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Raildusud : l'observateur ferroviaire du grand Sud-Est
28 avril 2021

Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes : le point sur les travaux menés par SNCF Réseau en 2021

 La saison 2021 des travaux de maintenance et de régénération entrepris par SNCF Réseau dans les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes est caractérisée par l’abondement financier de l’Etat au titre du plan France Relance. L’année est marquée par une série relativement importante de renouvellements de voies, tant sur le réseau structurant que sur certaines sections de lignes de desserte fine. Pour ces dernières, l’effort ne va pas jusqu’à permettre de réouvertures malgré les demandes pressantes de nombreuses associations (Boën-Thiers, Brignais-Givors, Carnoules-Gardanne…). On notera toutefois que certains travaux préparent une reprise du trafic voyageurs sur ligne fret, sur la section sud de la ligne de la rive droite du Rhône.

Provence-Alpes-Côte d’Azur : aux petits soins de l’axe Marseille-Nice et de trois lignes régionales

 Le réseau ferroviaire desservant la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) est marqué par la ligne dominante Avignon-Marseille-Nice. C’est à cet axe que sont consacrés cette année de nombreux chantiers de renouvellement. Trois lignes à vocation régionale bénéficient aussi cette année de travaux d’importance : Marseille-Aix-en-Provence, Martigues-l’Estaque et les sections au départ de Veynes vers Grenoble et Valence, traitées ici dans le chapitre sur Auvergne-Rhône-Alpes. La reconstruction des sections endommagées de la ligne Nice/Vintimille-Tende-Limone entre dans un autre cadre, celui des travaux d’urgence.

Sur le réseau structurant en Provence-Alpes-Côte d’Azur.-

 Sur l’artère impériale, on relève principalement le renouvellement nocturne de voies entre Aubagne et Toulon. Cette section voit passer, en période normale par jour et par sens, une quarantaine de TER et une quinzaine de TGV, auxquels il convient d’ajouter un petit flux fret. Il s’agit d’un trafic important sur une section marquée par un profil en long tourmenté. Les travaux étaient programmés sur les deux premiers mois de cette année (semaines 1 à 11), pour 24,1 millions d’euros. Sur la même section, mais en fin d’année de mi-octobre à mi-décembre, seront entrepris des renouvellements de caténaire pour 3,7 M€.

DSCN3170En gare de Toulon, une paire de TGV devant un TER PACA. En attendant la section à grande vitesse Marseille-Toulon, prévue dans le cadre des lignes nouvelles dites des métropoles, la section classique Toulon-Marseille, au profil en long tourmenté, nécessite une attention particulière pour ses voies très sollicitées. ©RDS 

 Plus loin vers l’est, entre Carnoules et Les Arcs, où le trafic TER est réduit à une quinzaine de circulations quotidiennes par sens (dont environ la moitié de TER rapides Marseille-Nice) mais où le trafic TGV théorique reste élevé à une douzaine de rotations, le renouvellement  nocturne de sections de voie devait être réalisé sur environ trois mois à cheval sur 2020 et 2021 (janvier) pour 3,8 M€. Sur Carnoules-Vidauban, un renouvellement nocturne nettement plus important doit être effectué tout au long des trois prochains mois d’automne, pour 38,3 M€.

 On relèvera enfin les travaux pour la création de la nouvelle halte de Nice Saint-Augustin ainsi qu’une série d’opérations ponctuelles de protection des voies contre les éboulements dans l’Estérel et des renouvellements d’aiguillages à Nice Ville.

Sur le réseau régional en Provence-Alpes-Côte d’Azur.-

 Sur Marseille-Aix-Meyrargues se poursuivent les travaux d’amélioration de capacité avec extension de la double voie sur une courte section au nord de Gardanne, modernisation au nord d’Aix et restructuration du plan de voies en gare d’Aix. Ces travaux seront effectués tout au long de l’année mais avec coupure des circulations entre Gardanne et Meyrargues (au nord d’Aix) de juin à début octobre. Ils s’élèvent à 26,3 M€, cofinancés.

 Entre Martigues et L’Estaque les travaux de renouvellement de voie et sur les ouvrages d’art, entamés mi-2020, entraînent une interruption totale de circulation depuis fin août 2020 jusqu’à fin avril 2021.  Leur coût s’élève à 6,1 M€.

 Concernant les ouvrages d’arts on relève des interventions dont le coût est souvent conséquent. Le coût du confortement du tunnel de Villefranche-sur-Mer, à la sortie est de Nice, s’élève à 10,3 M€ pour des travaux  qui démarreront à l’automne et se poursuivront en janvier 2022, avec neutralisation de la voie 2 de début septembre à fin janvier 2022.

 A l’entrée ouest de Marseille un nouveau confortement du très long tunnel de la Nerthe (4.638 m), sous le massif éponyme constitué de roches instables, est entrepris pour 7,3 M€ et se déroulera de début juin à fin juillet 2022.  Des interventions lourdes avaient déjà dû être réalisées de 2000 à 2003 en raison des incidences des mouvements de terrains sur la structure du tunnel.

 Au nord d’Arles enfin, le traitement du long remblai parallèle au Rhône, entrepris depuis deux ans et destiné à améliorer sa transparence en cas de fortes crues du fleuve helvéto-français, avec nouveaux viaducs et passages routiers, se poursuit durant la semaine de l’Ascension avec coupure totale de la ligne de 47 h 50 mn les 14 et 15 mai prochains, pour un devis de 9 M€.

Occitanie : une pluie d’interventions ponctuelles après le renouvellement massif de l’axe littoral

 Contrairement à sa sœur méditerranéenne PACA, la région Occitanie ne connaît pas de grosse intervention cette année sur le réseau structurant. Il est vrai que les renouvellements massifs de ces dernières années entre Nîmes et Carcassonne laissent un axe littoral classique flambant neuf… côté voies, les poteaux caténaires accusant en revanche toujours leur âge.

 Sur le réseau structurant en Occitanie.-

  La mise à quatre voies de la section Toulouse-Saint-Jory, soit une quinzaine de kilomètres, s’inscrit dans le cadre des aménagements ferroviaires nord de Toulouse (AFNT) sur la magistrale Toulouse-Montauban (Bordeaux, Paris). Ils sont destinés à la fois à préparer une intensification de l’offre TER sur Toulouse Matabiau-Castelnau d’Estrétefonds et l’arrivée de la future ligne à grande vitesse Toulouse-Bordeaux du Grand Projet Sud-Ouest (GPSO). Ces travaux, d’un montant non précisé par SNCF Réseau mais cofinancés, seront réalisés au cours de cette année avec fermeture de voies aux fêtes de Pentecôte (du 22 au 24 mai) et pendant la longue fin de semaine du 11 au 14 novembre pour pose des jonctions.

 La section mise à quatre voies permettra d’absorber le trafic TGV de la future ligne à grande vitesse GPSO, embranchés à la sortie nord de la station de Saint-Jory, tout en permettant une densification du service TER jusqu’à Castelnau d’Estrétefonds, futur terminus partiel situé à 4 km de Saint-Jory et où sera aménagée une voie de rebroussement.

 Relevons aussi la finalisation en cours d’année de la modernisation de postes à Toulouse (n° 4 et 6) dans le cadre de leur intégration dans la commande centralisée.

 Sur la ligne du pied des Pyrénées Toulouse-Bayonne, les sections Portet-Saint-Simon-Muret (9 km) et Muret-Boussens (45 km) verront leurs voies modernisées de janvier à juillet et d’août à septembre, en interventions nocturnes.

2021-02Toulouse Matabiau, vue du quai réservé aux TER du quart nord-est toulousain. Grâce au passage à quatre voies jusqu'à Saint-Jory, le service TER pourra être intensifié vers le nord-ouest avec desserte péri-urbaine en cohabitation, dans un avenir plus ou moins lontain, avec les TGV de la ligne nouvelle Toulouse-Bordeaux. ©RDS 

 La modernisation de l’axe classique Nîmes-Montpellier se finalise avec des interventions sur les voies de mi-octobre à fin décembre, période précédée en fin d’été et début d’automne de nouveaux remplacements de poteaux caténaires entre Lunel et Nîmes. L’état actuel des poteaux en treillis métalliques posés lors de l’électrification de Sète-Nîmes (1943-1947) est préoccupant : leur oxydation est avancée et leur inclinaison a nécessité la pose de nombreuses barres de confortement.

 Au chapitre des installations électriques du réseau structurant d’Occitanie, on notera qu’une autre campagne de renouvellement de poteaux est prévue, durant vingt-cinq semaines en deux groupes à partir d’avril, entre Gruissan et Leucate (22 km), à la traversée des étangs battus par les vents. Contrairement à Sète-Nîmes, l’électrification y est récente puisqu’elle date de 1981, soit exactement quarante ans. Mais la corrosion marine et les vents violents ont eu raison de ces poteaux pourtant modernes. Ils soulignent la fragilité de cette ligne et l’importance de son doublage à l’intérieur des terres par une ligne nouvelle dont la mixité fret-TGV, non prévue à cette heure,  devrait pourtant aller de soi.

 A proximité de l’Espagne, l’antenne fret Elne-Le Boulou devait être équipée du BAPR (block automatique à permissivité restreinte) pour faciliter le trafic des trains de conteneurs et d’autoroutes roulantes de cette section à voie unique électrifiée de 17 km, partie de l’ancienne ligne Elne-Arles-sur-Tech (34 km).

 Sur la ligne de la rive droite du Rhône (Givors-Grézan), des rehaussements et modernisations de quais sont prévus de janvier à octobre aux gares de  Remoulins, Bagnols-sur-Cèze et Pont-Saint-Esprit dans la perspective du rétablissement d’une offre voyageurs sur cette ligne exclusivement fret depuis 1973. Ces travaux, situés sur un axe structurant, sont entièrement financés par la région Occitanie pour son futur trafic TER qui reliera Pont-Saint-Esprit à Nîmes Centre avec crochet et rebroussement à Avignon Centre grâce au raccordement reliant Villeneuve-lès-Avignon à Avignon Centre.

Sur les lignes régionales en Occitanie.-

 Les interventions cette année sont nombreuses sur le réseau d’Occitanie.

 En Aveyron et Lot, de mi-février à début avril, un renouvellement nocturne de rails est prévu de Villefranche-de-Rouergue (Aveyron) à Gramat (Lot), sections des lignes Tessonnières-Capdenac et Brive-Rodez. Le montant du devis n’est pas divulgué mais on sait qu’il est cofinancé avec la région Occitanie.

 Aux limites nord-ouest de l’Occitanie, une modernisation de la voie unique est prévue entre Saint-Denis-près-Martel et Lamativie, le long de la frontière entre Lot et Corrèze, sur l’axe Brive-Aurillac,  de la deuxième semaine de mars à fin août, avec interruptions de circulation.

 Les deux radiales du Massif Central Nîmes-Clermont-Ferrand et Béziers-Neussargues, ainsi que leur transversale lozérienne La Bastide-Saint-Laurent-les-Bains-Le Monastier sont cette année d’interventions multiples, toutes cofinancées avec la région Occitanie et avec suspension ponctuelles des circulations.

 Sur Béziers-Neussargues, des travaux de voie et d’ouvrages d’art et en terre de début juillet à mi-septembre avec suspension de trafic. On ose espérer que la section au nord de Saint-Chély-d’Apcher, en grande partie en région Auvergne-Rhône-Alpes, verra sa voie restaurée en intervention d’urgence après suspension de tout trafic en fin d’année 2020. La carte des travaux prévus dans cette dernière région ne la mentionne pas.

 Sur Nîmes-Langogne, section occitane de la ligne des Cévennes, et sur La Bastide-Le Monastier, des renouvellements de traverses sont programmés de fin mars à fin juin, cofinancés.

 Enfin, des renouvellements de poteaux caténaires doivent être effectués sur la ligne Perpignan-Villefranche-Vernet-les-Bains entre Bouleternère et Marquixane courant mars. La ligne avait été frappée d’une interminable fermeture pour enquête consécutive à l’accident train-autocar de Millas, puis frappée par des désordres de terres suite à des orages. L’électrification de cette ligne fut réalisée dès 1912 (en 12 kV 16 2/3Hz), dotée de poteaux et supports caténaires en treillis métallique, de forme polygonale très originale dans certaines gares (Ille-sur-Têt).

 Auvergne-Rhône-Alpes : une impressionnante série de renouvellements de voies sur les axes régionaux

 Marquée par des protestations en faveur de la réouverture (Boën-Thiers, Ussel-Laqueille…) ou le maintien (Volvic-Le Mont Dore) de plusieurs sections régionales, Auvergne-Rhône-Alpes affiche néanmoins une impressionnante série de renouvellements de voies sur ses lignes à dominante régionale. Pas moins de seize sections, dont deux de desserte fret, sont l’objet de renouvellements, tandis que l’axe impérial de la rive gauche du Rhône est modernisé sur deux sections au sud de Lyon.

 Sur les lignes régionales en Auvergne-Rhône-Alpes.-

 Dans l’Allier, la section Commentry-Montluçon (14 km) va voir sa voie modernisée pour 8,9 M€ cofinancés SNCF Réseau-Région Auvergne-Rhône-Alpes. Les travaux sont programmés de mi-septembre à fin octobre avec suspension de circulation. Cette section voit passer en régime normal jusqu’à 14 TER par sens et par jour, huit d’entre eux étant des navettes Montluçon-Commentry. Ils ne voient plus passer de trains grandes lignes depuis la suppression des liaisons Bordeaux-Lyon par Montluçon en 2012.

 La ligne Clermont-Ferrand-Thiers, section de la ligne Saint-Etienne-Clermont-Ferrand amputée de sa section centrale Boën-Thiers depuis 2016, va voir sa voie unique modernisée avec travaux programmés de fin juin à mi-août et suspension de circulation du 19 au 25 juillet. Le devis s’élève à 2,2 M€, cofinancés avec la région.

 Sur la radiale Clermont-Ferrand-Nîmes, 3 km de rails seront remplacés sur six courtes sections entre Arvant et Brioude en avril avec suspension de circulation, pour 1 M€ cofinancés avec la région. Plus au sud, la section centrale de cette ligne de 303 km, à cheval sur les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Occitanie entre Saint-Georges d’Aurac et Langogne, soit 75 km, doit être traitée d’urgence après menace de fermeture en fin d’année. Des travaux sont prévus de début avril à fin juin pour un montant, cofinancé, de 2,4 M€, anticipant des travaux plus importants, la région Auvergne-Rhône-Alpes ayant prévu de débloquer une dizaine de millions d’euros pour éviter la fermeture à court terme. Ce montant ne sera toutefois pas suffisant pour permettre une rénovation pérenne de long terme.

 Dans le Cantal voisin, la modernisation de la voie est prévue entre Figeac et Aurillac (65 km) pour un devis de 4 M€ cofinancés, avec travaux de mi-mai à la deuxième semaine de juillet et suspensions de circulations. De Lamativie à Viescamp-sous-Jallès, sur l’axe Brive-Aurillac (voir aussi chapitre sur la région Occitanie) le remplacement de 2.000 traverses est prévu, accompagné de traitement de filets détecteurs d’éboulements, pour 1,5 M€ cofinancés.

 Dans la Loire, la ligne Saint-Etienne-Roanne verra des voies renouvelées entre  Vendranges-Saint-Priest et Balbigny (15 km) pour 2,6 M€ avec travaux nocturnes du 21 juin à fin novembre. Des renouvellements d’aiguillages à Saint-Etienne pour 6,8 M€ entraîneront par ailleurs des interruptions de circulation de 27 heures la fin de semaine du 8-9 mai et de près de 43 heures la fin de semaine de Pentecôte des  23 en 24 mai. Au Puy, le renouvellement de la voie A en gare et d’un coupon de voie unique côté Saint-Etienne sera réalisé, pour 0,7 M€ cofinancé, de mi-juillet à fin octobre.

 Dans l’est de la région Auvergne-Rhône-Alpes, côté Alpes, les gros chantiers sur lignes régionales concernent Vif-Aspres-sur-Buëch sur la ligne Grenoble-Veynes, et Livron-Aspres-sur-Buëch (109,7 km) sur la liaison Valence-Veynes. Sur la première, qui passe le col de la Croix-Haute sans tunnel à 1.170 m d’altitude, l’année 2021 verra se dérouler d’octobre à décembre des travaux préparatoires à la prochaine modernisation de l’axe, pour 2 M€ cofinancés. Le gros des travaux se tiendra durant toute l’année 2022.  Le trafic est actuellement suspendu au sud de Clelles-Mens et le sera ensuite sur la presque totalité du parcours le temps des travaux.

 Sur la seconde, qui serpente le long de la vallée de la Drôme avant de passer le col de Cabre par un souterrain de 3.764 m (à 884 m d’altitude), voit des travaux de modernisation de sa voie unique pour 58,2 M€ cofinancés, couvrant la période de mi-mars à la veille de Noël. Aucune circulation commerciale n’est permise depuis le 15 mars jusqu’au 11 décembre 2021, préservant ainsi la saison des sports d’hiver qu’on espère « déconfinée », pour laquelle une voie neuve sera livrée.

 Sur le dernier côté du « triangle du Vercors », soit la ligne Valence-Grenoble, électrifiée et majoritairement (re)doublée depuis 2014, un renouvellement de voie (sur l’ancienne voie unique) est prévu sur certaines sections avec un train usine en 2022. Dans cette perspective, des travaux préparatoires nocturnes sont annoncés pour 3,7 M€ de mi-avril à fin juillet 2021.

DSCN4137Rame Corail réversible TER Annecy-Valence Ville, dans un état de maintenance déplorable, sur les voies hautes de Valence TGV. Modernisée, largement redoublée, la ligne Valence-Moirans conserve plusieurs sections à renouveler au nord de Saint-Paul-les-Romans, comme en témoignent les travaux prévus dans les trimestres qui viennent sur la voie ancienne. ©RDS 

 Côté capillaires fret, nous relevons la rénovation de la voie de l’antenne fret de 9,5 km reliant Albertville à Ugine en Savoie, pour 1,2 M€ cofinancés. Cette « capillaire fret » est une section de l’ancienne ligne de 45,35 km Annecy-Albertville, qui longeait le splendide lac d’Annecy et a été fermée aux voyageurs en 1938 malgré son intérêt touristique et intra-régional évident.

 On note ensuite le renouvellement de la voie de l’antenne fret Ambérieu-Lagnieu (6,2 km) pour 2,7 M€ cofinancés. Cette section qui dessert la verrerie Verralia France du groupe Saint-Gobain Emballage est issue de la ligne de 17,8 km Ambérieu-Montalieu-Vercieu. Une de ses sections déclassée serte de parcours au petit chemin de fer touristique du Haut-Rhône rééquipé avec une voie de 60 cm.

 En revanche, ne figure pas au catalogue des travaux 2021 de SNCF Réseau la pérennisation de la liaison Volvic-Le Mont Dore.

Sur le réseau structurant en Auvergne-Rhône-Alpes.

 A l’est de Lyon, nous noterons d’abord des renouvellements de voie sur la ligne Saint-André-le-Gaz-Chambéry de l’axe Lyon-Savoie par Bourgoin : dans le tunnel de l’Epine (long de 3.076 m), à Saint-Cassin-la-Cascade, à Pont-de-Beauvoisin et à Pressins. Cette ligne à voie unique électrifiée en 1985 supporte un trafic TER conséquent (16 circulations par jour et par sens) et un trafic TGV notable (6/jour/sens en temps normal). La section est difficile avec une vitesse limitée à 90 km/h et des déclivités de 25 ‰. Le devis de ces renouvellements de voie est affiché à 9,8 M€ avec des travaux en continu sur voie unique de fin juin à fin août et les suspensions de circulations en découlant.

 La section Pont-de-Veyle-Bourg-en-Bresse, dans l’Ain, ligne à double voie électrifiée qui voit passer le flux TGV Paris-Genève, des TER et du fret, verra un « renouvellement massifié » de ses rails de fin septembre à mi-décembre pour un devis de 5,1 M€. Elément long de 29 km de la ligne Mâcon-Bourg-Ambérieu (68,3 km), il fut raccordé à la LGV Sud-Est Paris-Lyon dès l’ouverture de sa section sud, en 1981.

Sur la ligne de la rive gauche du Rhône, au sud de Lyon,  une modernisation  de voie entre Saint-Fons et Saint-Clair-Les Roches a eu lieu en janvier et février pour un devis de 6,4 M€ et avec fermeture de la voie 2bis durant trois semaines en janvier. Bien plus coûteux sera le devis pour la modernisation de la voie entre Lyon et Sibelin, entamée en janvier-février et qui se poursuivra en 2022 : il se montera à 54 M€, dont 6,3 M€ pour l’exercice 2021.

 Plus au sud sur le même axe, le renouvellement d’une section de voie à Saint-Rambert d’Albon en octobre est budgété pour 1 M€. A Grenoble, des renouvellements d’aiguillages pour 1,4 M€ imposent une suspension de circulation de 53 heures fin mars-début avril. Au même chapitre, deux aiguillages à cœurs mobiles seront renouvelés pour 8,8 M€ à la bifurcation de Montanay au nord de Lyon, qui permet aux trains  grande vitesse de quitter la LGV Sud-Est pour s’engager sur le contournement de Lyon et la LN4 Rhône-Alpes.  Des coupures de circulation totalisant 30 heures sont programmées courant mai.

 Sur l’axe bourbonnais Paris-Clermont-Ferrand, la modernisation nocturne de la voie entre Moulins et Saint-Germain-des-Fossés était programmée de fin février à fin avril pour le budget conséquent de 43 M€. Plus au sud, entre Vichy et Riom, une modernisation plus légère était programmée de mi-février à mi-mai et de mi-septembre à fin octobre, pour un devis de 2,8 M€.  Les circulations commerciales y seront suspendues du 20 septembre à mi-octobre.  L’itinéraire de détournement via Gannat sera-t-il mis à contribution ? Des renouvellements d’aiguillages auront lieu en cours d’année à Riom et Clermont-Ferrand pour un total de 4 M€.

TELT St Jean M

Site d'un chantier de la future liaison Lyon-Turin par le tunnel de base, ici à Saint-Jean-de-Maurienne. (Doc. TELT S.A.S.)

 Enfin, dans la perspective de la future ligne Lyon-Turin, d’importants travaux seront réalisés tout au long de l’année en Maurienne pour préparer l’interconnexion entre la ligne classique et la future traversée des Alpes par le tunnel de base. Le chantier d’interconnexion, d’un devis de 70,9 M€ cofinancé (Transalpine, UE…) imposera des coupures de circulation sur trois fins de semaines pour la Pentecôte, début juillet et fin octobre. Sur le même axe alpin, la reprise de la tranchée de la Madeleine (1,5 M€) imposera une suspension des circulations sur la ligne de la Maurienne du 21 au 27 juin. Cette même ligne verra renouveler sur la même semaine son système de télétransmission, pour 1,7 M€.

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(1) Lien vers les cartes des chantiers menés par SNCF Réseau au cours de l'année 2021 :

Les cartes des principaux chantiers ferroviaires en 2021

Obtenez les cartes des principaux chantiers ferroviaires 2021 dans votre région...

https://www.sncf-reseau.com

 

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Raildusud : l'observateur ferroviaire du grand Sud-Est
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