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Raildusud : l'observateur ferroviaire du grand Sud-Est
25 décembre 2019

Un goût de Noël : Béziers-Neussargues relève la tête, Nîmes-Clermont va recevoir ses Coradia Liner et attend des travaux

 La ligne des Causses Béziers-Neussargues et la ligne des Cévennes Nîmes-Clermont-Ferrand relèvent (un peu) la tête. Avec une mise de fonds de 11,5 millions d’euros, les régions Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes sont tombées d’accord pour participer à la pérennisation de l’infrastructure de la ligne Béziers-Neussargues de sa section nord. La ligne est parcourue de bout en bout par un seul aller-retour voyageurs quotidien - mais au sud de Saint-Chély-d’Apcher par un nombre croissant de TER en se rapprochant de Béziers – et par une circulation fret desservant l’établissement d’Arcelor-Mittal à Saint-Chély-d’Apcher depuis Clermont-Ferrand. Quant à la ligne Nîmes-Clermont-Ferrand, elle s’apprête à recevoir de nouvelles rames pour les trains la parcourant de bout en bout tandis que sa section centrale Langogne-Saint-Georges d'Aurac, menacée de fermeture, va subir des travaux pour sa pérennisation.

La menace de mise sur route de 140 camions par jour écartée au nord de Saint-Chély d’Apcher

 La décision bi-régionale de financement de travaux sur la section nord de la ligne Béziers-Neussargues (277km) a enthousiasmé le média régional en ligne « Dis-Leur » (lien en fin d'article) qui rapporte les propos du vice-président d’Occitanie chargé des Transports, Jean-Luc Gibelin : « Cette fermeture aurait entraîné de façon certaine la mise sur les routes d’Occitanie et d’Aura de 140 camions supplémentaires par jour ou possiblement la délocalisation d’Arcelor-Mittal, et ses 370 salariés aujourd’hui à Saint-Chély d’Apcher qui fabrique des moteurs électriques (des tôles destinés à leur fabrication, NDLR). C’est une belle bataille que nous venons de remporter ! ». Une première phase de travaux avait été effectuée pour 3,5 millions d’euros.

DSCN0178Neussargues, gare de correspondance entre flux Clermont-Aurillac et autorail vers Béziers par la ligne des Causses, électrifiée. Un triste exemple de circulation diesel sous caténaires. © RDS

 Même enthousiasme pour Martine Guibert, vice-président d’Auvergne-Rhône-Alpes chargée des Transports, propos toujours rapportés par « Dis-Leur » : « La Ligne de l’Aubrac est sauvée ! C’est un soulagement pour notre territoire et pour les salariés de l’entreprise Arcelor Mittal de Saint Chély d’Apcher. Nous devons maintenant profiter de ces travaux pour construire un véritable projet de territoire incluant le viaduc de Garabit et la ligne de l’Aubrac et ainsi préparer les nouvelles phases de travaux pour régénérer totalement la ligne ». 

Du côté de la ligne des Cévennes, des rames neuves, la menace sur 74 km levée moyennant travaux et interruptions

 Du côté des Cévennes, de nouvelles rames d’un coût de 30 millions d’euros, financées par l’Etat dans le cadre du transfert de la responsabilité des trois allers-retours voyageurs  Nîmes-Clermont-Ferrand (303km) aux TER des régions Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes, vont arriver courant janvier  2020. Ces Coradia Liner d’Alstom vont offrir un confort notable, remplaçant en particulier les autorails monocaisses X73500, d’un bon roulement mais à la capacité assez limitée alors que la charge est importante sur les parties basses nord et sud de la ligne, ainsi que des coupons Corail courts.

DSCN1148X73500 du parc Auvergne assurant un Nîmes-Clermont-Ferrand à Villefort, sur le versant sud de la ligne des Cévennes. Bientôt remplacé par des Coradia Liner. © RDS

 Il n’en reste pas moins que SNCF Réseau a menacé de suspendre les circulations fin 2020 entre Langogne (Lozère) et Saint-Georges-d’Aurac (Haute-Loire), section  de 74km et 48 tunnels située presque entièrement en Haute-Loire, subissant d’important ralentissements, si des travaux n’étaient pas effectués pour sécuriser la voie. En réponse, la région Auvergne-Rhône-Alpes a validé le 18 octobre dernier une nouvelle campagne de travaux de survie sur la ligne à mener par SNCF Réseau entre 2020 et 2023 pour 10,322 millions d'euros, entièrement pris en charge par le budget régional. Des suspension de circulation pour travaux sont annoncées, d'environ trois mois chaque année - en 2020, du 23 mars au 19 juin.

 Malgré une demande de co-financement formulée par la Région, SNCF Réseau lui a signifié qu'elle n’acceptait plus de financer les opérations dites « de survie » sur les supposées petites lignes, considérant non sans un certain cynisme qu’elles n’engendrent aucune économie de maintenance. L’État central quant à lui s'en lave les mains, ne jugeant pas prioritaire cette supposée petite ligne malgré son rôle de désenclavement et de liaison inter-régionale d'envergure nationale. Aux régions donc d'assumer la survie d'un réseau ferré national qui ne leur appartient pas.
 
Le site du Collectif de usagers des transports du Haut-Allier (lien en fin d'article, que nous ajoutons par ailleurs dans nos références sur la colonne de droite) détaille la nature des travaux à effectuer : sauvegarde du plancher de la voie courante avec remplacement de rails et traverses ; confortement de tunnels et ouvrages en terre ; reprise de maçonnerie de plusieurs ponts-routes ; remplacement de câbles de signalisation... Les travaux prévus pour 2018 sur cette section avaient été annulés in extremis. Sur le versant sud, des travaux ont été réalisés en 2016 et 2017 pour 27 millions d’euros au total et une nouvelle campagne est budgétée, portant le montant à 43 millions d'euros.

 Rappelons que dans les années 1970 les trains les plus rapides assuraient la liaison Nîmes-Clermont-Ferrand en un peu plus de 4h30mn, contre plus de 5h00 aujourd’hui. Notons aussi qu’un trafic fret subsiste avec des trains de grumes reliant Langeac à Tarascon, actuellement exploités par VFLI, filiale de la SNCF, après l’avoir été par ECR, filiale de la DBAG allemande.

DSCN1394Circulation en UM X73500 quittant La Bastide-Saint-Laurent-les-Bains (1.024 m d'altitude), au faîte de la ligne des Cévennes . © RDS

 Dans l’ensemble, la partie située au sud de Brioude de la ligne des Cévennes nécessiterait une rénovation lourde, tandis que son trafic TER sur ses deux flancs est notable, avec les lignes affluentes d'Aurillac et Le Puy au nord, de Mende et Le Monsatier embranchée à La Bastide-Saint-Laurent-les-Bains, au sud.

 Raildusud souhaite un joyeux Noël à tous ses lecteurs.

Cévenol / Causses : La belle histoire de deux trains mythiques sauvés - Dis-leur !

Une belle histoire de tortillards. Dans la région, deux trains se distinguent. Le Cévenol, symbole de la lutte des territoires, désormais exploité par la Région Occitanie, et la ligne de l'Aubrac ou Causses-Cévennes qui vient de bénéficier d'investissements lourds. Ces deux trains mythiques devraient le rester pour les générations futures.

https://dis-leur.fr

 

Ligne du train Cévenol : les 10,3 millions de la région Auvergne Rhône Alpes sont votés

Suite aux annonces lors du colloque d'Alleyras voici le détail des travaux pour la période 2020 - 2023 sur la ligne Clermont-Ferrand Nîmes et la portion Saint-Georges d'Aurac Langogne : La Région a voté le 18 octobre des études et des travaux pour la surviede la ligne des Cévennes et Saint-Georges-d'Aurac et Langogne.

http://usagers-transports.haut-allier.eu



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Raildusud : l'observateur ferroviaire du grand Sud-Est
  • Le chemin de fer est indispensable à toutes nos villes et ne doit pas être l'apanage de la seule région-capitale. Les lignes transversales, régionales et interrégionales doivent contribuer à une France multipolaire, équitable au plan social et territorial.
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