Raildusud, un observateur ferroviaire des régions du grand Sud-Est

 Parce que dans la France de notre temps, la technique ferroviaire ne doit plus être l’apanage de la toute-puissante capitale, ce blog entend rapporter des informations, des problématiques et des propositions sur les réseaux ferroviaires régionaux. Des réseaux de toutes natures, depuis le tramway urbain jusqu’aux lignes nouvelles à grandes vitesse, depuis les capillaires fret jusqu’aux métros, depuis les lignes de desserte fine voyageurs jusqu’aux axes suburbains à grande capacité.

 Le train est un mode de transport essentiel dans la perspective d’un développement durable. Rappelons qu’un TER assuré en matériel AGC à un seul niveau (Bombardier) comportant quatre caisses transporte 174 personnes pour une rame en unité simple et jusqu’à 522 personnes pour un train assuré en unité multiple de trois éléments. Cela correspond à l’emport de 133 à… 401 automobiles particulières (à 1,3 passager par véhicule) ou de 3,3 à 10 autocars à grand parcours en capacité maximale (53 places).

 La France des « métropoles d’équilibre », des départements « périphériques », des villes moyennes et de leurs banlieues, rassemble 55 millions d’habitants. Elle a été massivement déséquipée de ses réseaux ferroviaires urbains, locaux ou régionaux, depuis la fin des années 1930 et plus encore après-guerre. 15.000 kilomètres de réseaux départementaux ont été gommés de la carte, quelque 15.000 autres kilomètres de lignes régionales et inter-régionales du réseau principal ont disparu ou disparaissent encore. Tous les tramways urbains de France, à l’exception de trois lignes, avaient disparu en 1970. Quand cette France-là a récupéré des infrastructures ferroviaires ou qu’on en a modernisé, ce fut souvent trop peu, trop mal financé par l’Etat, très concentré sur quelques très grandes villes et très tard.

 La France du rail est dominée par une région-capitale qui affiche l’une densités ferroviaires les plus élevées au monde et vers laquelle convergent la quasi-totalité des grandes lignes. Le reste du pays est caractérisé à l’inverse par l’une des densités ferroviaires les plus faibles d’Europe et les relations entre ses pôles sont dramatiquement délaissées, hors des couloirs convergeant vers Paris.

 Nous nous proposons ici de rendre témoignage de ces réalités et de ces besoins, principalement dans le quart Sud-Est, loin de la « monstropole » parisienne.